Le ministre de l’Intérieur est-il devenu, de son côté, un adepte du « en même temps » ? La question peut se poser. En débarquant le 11 février dernier sur l’île de Mayotte, département français, on avait cru qu’il était prêt à prendre des mesures fermes à la hauteur du désastre migratoire.
Sauf qu’au moment où Gérald Darmanin annonçait « la fin du droit du sol », il décidait de concert la suppression des « visas territoriaux ». Un dispositif protecteur sur l’île française de l’océan Indien qui empêchait jusque-là les détenteurs d’un titre de séjour à Mayotte de se rendre ensuite en métropole.
Ce ne sera plus le cas, avec la levée des visas territorialises, les étrangers disposant d’un titre de séjour sur l’archipel auront désormais le droit de venir en toute légalité en métropole. Ce qui constitue un formidable appel d’air à l’immigration en France métropolitaine tant l’écart de niveau de vie entre Mayotte et les Comores voisines ne peut que continuer de se creuser rendant l’attractivité inévitable.
Sans parler des Africains du Mozambique qui ont déjà saisi tout l’intérêt de pouvoir transiter par Mayotte pour débarquer ensuite dans l’Hexagone.
Espérons que la Place Beauvau rectifie le tir au plus vite compte tenu de la submersion migratoire actuelle. Beaucoup de citoyens souhaitent un durcissement de nos règles. Des commentateurs, à commencer par Yves Thréard dans Le Figaro, commencent à demander la suppression du droit du sol, avec une extension à tout le territoire.
Au plan politique, toute la droite rassemblée Éric Ciotti, Éric Zemmour, Marine Le Pen ou Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, tous la demandent désormais d’une même voix ainsi que la suppression du financement des associations pro-migrants par l’État et l’organisation imminente d’un référendum sur l’immigration. Un sujet sur lequel les Français sont en grosse majorité d’accords, en contradiction avec la position de nos gouvernants actuels. Un comble. Combien de temps cela peut-il encore durer ?
Robert Lafont
Heil Lafont !