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« 14-18, tu taraudes notre mémoire collective à jamais », par Jacques Myard

Entreprendre - « 14-18, tu taraudes notre mémoire collective à jamais », par Jacques Myard

Par Jacques Myard

Des lieux idylliques, paisibles, d’une grande beauté naturelle deviennent des batailles terribles : les Vosges, la Marne, la Somme, l’Artois, l’Yser, le chemin des Dames.

Dans des assauts répétés pour reconquérir quelques centaines de mètres, la mort fauche par centaines de milliers la jeunesse française et européenne.

14-18. Mon regard ne peut se dégager de la lecture des noms gravés dans la pierre des monuments de tous les villages, de toutes les villes de France, noms de pierre vigies éternelles des glorieux sacrifices de nos aïeux tombés au champ d’honneur.

14-18. Tu as bouleversé le siècle, abattu les empires, déchaîné les révolutions et les idéologies radicales qui ont nourri tous les holocaustes du siècle dernier.

14-18. Tu as sacrifié dans ton chaudron ardent des talents multiples dont la parole, les écrits nous manquent toujours : Péguy, Apollinaire, Alain Fournier, Louis Felix de la Salle de Rochemaure, Claude Casimir-Perrier, Jean Maspero, Léon de Montesquiou.

Le Panthéon garde pieusement leur mémoire, leurs noms :

560, écrivains, scientifiques, égyptologues, archéologues sont tombés au combat.

Les survivants décrivent l’apocalypse du feu, les orages d’acier, l’espace plein d’éclats vivants, l’éducation héroïque devant Verdun.

«  Ce que nous avons fait, c’est plus qu’on ne pouvait demander à des hommes, et nous l’avons fait .» Maurice Genevoix

« C’est toujours la boue, des trous infects, le rata froid. »
Roland Dorgelès

«  Rire, mon rire doré
Où es-tu ?
Je crains que l’horrible bataille
n’ait tué définitivement mon pauvre rire,
plus jamais je ne serai heureux. »
Joachim Von Goltz

 » Par une journée de guerre qui fut si tranquille, un mort sur tout le front que le communiqué se borna à signaler qu’à l’Ouest, il n’y avait rien de nouveau. « 
Erich-Maria Remarque.

L’héroïsme des poilus est à jamais enfoui en terre et pourtant, « Ceux de 14 » nous parlent toujours et nous obligent.

Ils nous obligent et surtout ils nous interpellent.

Le 15 octobre dernier, le Président de la République a déclaré que « C’est dur d’avoir 20 ans en 2020. »

La situation d’aujourd’hui n’est pas simple pour nombre de jeunes Français, qui s’interrogent légitimement sur leur avenir, sur leur devenir.

Mais aurions-nous oublié le destin de « Ceux de 14 » fauchés à la fleur de l’âge, vivant ou mourant dans l’enfer des bois des Caures, à Verdun, avec le lieutenant- colonel Driant ?

Oui, nous vivons une période difficile qui restreint nos libertés.

Oui, nous risquons d’être contaminés, mais avons-nous oublié la tragédie de la grippe espagnole qui fit 30 millions de morts ?

Comme pour « Ceux de 14 », notre destin individuel est lié au destin collectif de la Nation.

C’est là, la loi des peuples, la loi des Nations.
La Nation, cette force multiséculaire qui emplit les siècles et donne à chaque citoyen son identité culturelle, le sens de son destin.

« Ceux de 14 » dorment paisiblement sous des   « Croix de bois »,

leur héroïsme, leur sacrifice nous guident toujours pour faire face, pour surmonter les épreuves et ne jamais subir.

La vie gagne toujours.

Vivent « Ceux de 14 »
Vive la République
Vive la France !

Jacques Myard
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République


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