Ce n’est pas l’ancien Président des USA entre 2016 et 2020, et candidat des Républicains pour un éventuel nouveau mandat lors des élections présidentielles américaines du 4 novembre prochain, qui a monté les marches du Palais lundi soir mais l’acteur roumano-américain Sebastian Stan qui campe Trump dans l’excellent film d’Ali Abassi, « The apprentice ».
Avec ce récit très bien construit et captivant sur l’ascension dans le monde des affaires du jeune Donald Trump durant les années 1970-1980 et sa relation avec l’avocat sulfureux Roy Cohn, le cinéaste iranien a séduit les festivaliers même si son long métrage en compétition, à la facture somme toute classique, ne cherche pas impérativement à innover ou à choquer, comme c’est parfois le cas chez certains réalisateurs ou certaines réalisatrices à Cannes.
Mais l’interprétation très convaincante de Sebastian Stan et la formidable reconstitution de la vie new yorkaise durant les seventies et les eighties constituent autant d’atouts pour, peut-être, inciter le jury présidé par Greta Gerwig à attribuer une distinction à « The apprentice ». Par contre, « The shrouds », le nouvel opus de David Cronenberg avec Vincent Cassel et Diane Kruger, a déçu avec son style très froid, son propos souvent incompréhensible sur la révolution technologique et les effets néfastes qu’elle entraîne ou sa mise en scène sans audace.
Lors de leur arrivée sur le tapis rouge, le tandem Cassel-Kruger affichait une belle complicité, aux côtés de leur metteur en scène, et plusieurs personnalités se pressaient au Grand Théâtre Lumière pour assister à la projection de ce long métrage trop « cronenbergien ».
On a pu ainsi voir Virginie Efira avec son compagnon l’acteur Niels Schneider, Cate Blanchett, Julianne Moore, le top model Bella Hadid, la reine des influenceuses Nabilla, l’acteur américain James Franco, l’ex President du Festival de Cannes Pierre Lescure ou le chanteur Alain Chamfort. Aujourd’hui, deux films de la compétition seront à l’affiche du Festival : « Marcello Mio » de Christophe Honoré avec Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Benjamin Biolay et Melvil Poupaud. Et « Parthenope » du réalisateur italien Paolo Sorrentino, avec Gary Oldman et Stefania Sandrelli.
Enfin, au Marché du Film, on a appris que le prochain long métrage de l’actrice Sandrine Bonnaire comme réalisatrice sera produit par Hazelnut Media, une société de production et de distribution basée à Singapour. Dans « Slow Joe », Sandrine Bonnaire racontera l’histoire vraie du musicien indien Joseph Manuel Da Rocha, surnommé Slow Joe, qui surmonta un passé trouble grâce à la musique et devint mondialement célèbre. Ce biopic musical, joué en anglais, français et konkani, sera filmé entre la France et l’Inde à partir du début de l’année 2025. Un vrai challenge pour l’héroïne de « À nos amours » ou « Sans toit ni loi ».
À demain en direct de la Croisette !
René Chiche
Envoyé spécial au Festival de Cannes
