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Cannes : Mad Max en attendant Francis Ford Coppola

C'était l'événement sur le tapis rouge du Palais des Festivals hier soir, avec la montée des marches de toute l'équipe de la superproduction « Furiosa : une saga Mad Max », projetée hors compétition.

L'actrice britannique Anya Taylor-Joy, le réalisateur australien George Miller et l'acteur Chris pour présenter "Furiosa : A Mad Max Saga" au 77e Festival de Canne (Rune Hellestad/ UPI)

Le style de soirée de prestige qu’affectionne le Festival de Cannes d’autant plus que la projection du film avait été suivie par une grande fête sur la plage du Marriott, orchestrée par la Warner, coproductrice et distributrice de ce nouveau long métrage de George Miller. Les fans de la saga Mad Max auront sans doute apprécié ce blockbuster.

Pour les autres, « Furiosa », qui dure 2 h 30, rassemble certes des scènes spectaculaires et de nombreux effets spéciaux mais avec un ressenti de « too much », le tout dans un univers bruyant plus que pénible au bout du compte. Plusieurs personnalités comme Elsa Zylberstein, Leila Bekhti, Amélie Nothomb, la grande actrice américaine Faye Dunaway (qui est aussi sur la Croisette pour un documentaire que lui a consacré Laurent Bouzereau), le photographe Raymond Depardon ou le réalisateur américain Abel Ferrara faisaient partie des invités, parmi d’autres, des happy few de cette « nuit » Mad Max.

Quelques heures auparavant, Judith Godrèche était venue sur les marches pour son court métrage, « Moi aussi », dédié aux victimes de violences sexuelles et projeté dans la section Un Certain Regard. Ses enfants, Tess et Noé, l’accompagnaient dans sa démarche à la fois artistique et militante. Et du côté de la Quinzaine des cinéastes, l’ouverture permit de découvrir le dernier long métrage posthume de la cinéaste Sophie Fillières, disparue en juillet 2023, intitulé « Ma vie, ma gueule ».
Une émouvante et jubilatoire comédie sur une mère de famille un peu névrosée qu’interprète à merveille Agnès Jaoui, venue présenter sur la scène du Théâtre Croisette cette œuvre attachante, aux côtés de Philippe Katerine ou Valérie Donzelli, eux aussi à Cannes.

En ce qui concerne la compétition officielle, le film français « Diamant brut » ressemble plus à un bijou en toc ! On espérait un propos fort et tranchant sur les ravages de la télé réalité et du phénomène des influenceurs et on a eu droit à un récit rempli de clichés et très superficiel. Soyons cléments, car il s’agit du premier long métrage de la jeune cinéaste Agathe Riedinger. Par contre, « La jeune fille à l’aiguille » du réalisateur suédois Magnus Von Horn hisse le 7ème art à son meilleur niveau, tant sur la forme que sur le fond. Filmée en noir et blanc, cette histoire vraie d’une tueuse de bébés dans le Danemark des années 1920 a constitué le premier électrochoc de ce 77ème Festival de Cannes.

Et aujourd’hui, c’est le grand retour du mythique Francis Ford Coppola, double Palme d’Or pour « Apocalypse Now » et « Conversation secrète ». Le metteur en scène du « Parrain » revient, à 85 ans, sur la Croisette avec « Mégalopolis » pour lequel il a vendu et hypothéqué ses vignobles californiens et ses autres biens, le film ayant coûté 120 millions de dollars. Autre long métrage en compétition ce 16 mai : « Bird » de la réalisatrice britannique Andrea Arnold. À demain en direct de la Croisette !

René Chiche
Envoyé spécial au Festival de Cannes


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