Afficher le sommaire Masquer le sommaire
Sauf que lorsque cela concerne Deezer, l’une des licornes les plus emblématiques de la French Tech, devenue l’un des leaders mondiaux du streaming musical, cela pose question. Le gouvernement ne trouve rien de mieux que de lui mettre des bâtons dans les roues en inventant une nouvelle taxe sur le streaming qui va rapporter quelques 16 millions d’euros par an et s’appliquer principalement à lui et à son concurrent, le suédois Spotify.
Des fonds russes et américains ?
Un surcoût important qui ne peut que ralentir un peu plus l’essor mondial de la startup tricolore face à ses rivaux américains ou chinois. D’autant plus que la société n’est toujours pas bénéficiaire. Cela ne semble guère poser de problèmes à notre ministre de la rue de Valois qui s’est même permis d’émettre des réserves sur l’actionnariat de Deezer, prétendant au micro de France 5 dans l’émission « C’est à vous » que « les fonds de Deezer sont russes et américains ». (Sic)
La réaction du leader tricolore du streaming musical ne s’est pas faite attendre. Par la voix de son DG, Jeronimo Folgueira, qui déplore une stigmatisation particulièrement dommageable qui ne peut qu’ « affaiblir l’entreprise » d’autant qu’elle n’a jamais « bénéficié de fonds russes ou américains » justement mais au contraire s’est appuyée sur des actionnaires français de référence à l’image de BpiFrance, Orange, Artemis Eurazeo, la Caisse des Dépôts, ou Artemis. On marche sur la tête!
Acteur majeur de la French Tech
Deezer est une société de droit français, de 600 salariés, cotée sur Euronext Paris et qui réalise 60 % de ses ventes en France. Phénomène aggravant, la société est devenue l’un des acteurs majeurs de la French Tech et de la French Touch, si chères au président de BpiFrance, l’excellent Nicolas Dufourcq.
Dans la plupart des pays, les gouvernements essaient de favoriser l’essor et la croissance de leurs entreprises nationales. Chez nous, on a la fâcheuse impression que c’est parfois l’inverse qui se produit. Il est plus que temps de mobiliser tout le monde à notre essor économique, même et surtout quand on s’occupe de culture! Oui, Madame la ministre, Deezer reste un grand atout pour la France, son économie, et même son rayonnement !
Robert Lafont
