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Olivier Mazerolle, Marine Le Pen, Eric Zemmour et André Villiers : on passe à table !

Entreprendre - Olivier Mazerolle, Marine Le Pen, Eric Zemmour et André Villiers : on passe à table !

Déjeuner « Chez Françoise » (la table des politiques sous l’esplanade des Invalides) avec Olivier Mazerolle, un de ces grands éditorialistes qui a tout vu dans le paysage médiatique ces cinquante dernières années.

« En mai 68, à mes débuts, Giscard croisé dans un couloir du Palais Bourbon, me demande tout de go ce que penser des évènements en cours… J’étais fier. La force de VGE était qu’il écoutait ou qu’il en donnait l’impression. C’était le plus brillant, mais il oubliait l’application pratique… » Comme beaucoup. À notre table, le député de l’Yonne, André Villiers boit du petit lait. Lui même exploitant-agricole, cet UDI demande de « rendre l’argent aux agriculteurs français, celui-là même que la France apporte en contribution générale du budget européen ».

« I want my money back », comme disait Margaret Thatcher.

Marine Le Pen, qui déjeunait avec ses sœurs, passe à côté, reconnaît Mazerolle et de se répandre en amabilités à l’endroit de l’ancien éditorialiste de RMC, RTL ou BFM : « Comment allez-vous cher Olivier ? cela fait si longtemps… » Difficile d’être plus aimable.

Les présidentielles approchent, cela se sent. Un peu après, ce dernier s’excuse presque : « Marine n’a jamais été raciste. Ce n’est pas son père. J’ai une certaine forme de respect. Elle est assez fragile. Jean-Marie Le Pen, c’est autre chose. L’histoire du détail au Grand Jury RTL qui a fait tant de bruit, c’est moi qui lui ait posée. J’ignorais qu’il tomberait dans le panneau ! »

Chassez le naturel, il revient au galop. Mazerolle conserve sa prudence, celle qui sied tant aux éditorialistes qui durent : les Duhamel, Chabot, Cottat et j’en passe. Avec une sensibilité toujours un peu à gauche, cela va de soi. Sur les présidentielles, le vieux matou du système médiatique ne peut s’empêcher, c’est de bon ton, d’allumer Zemmour à la marge : « Même si sa démarche permet d’ouvrir des débats sur des sujets d’importance, le phénomène est propre à ces nouveaux politiques qui, à l’image de Macron, n’ont plus besoin d’appareil politique pour arriver au pouvoir… Quitte à tripatouiller l’histoire quand cela l’arrange. » Ouf, on l’a échappé belle. Mazerolle soutenant Z, quel scoop ç’aurait été !

Robert Lafont


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