À l’image du Minitel ou du PC, nous avons trop eu tendance, ans le passé, à inventer ce qui a été développé et exploité ensuite par d‘autres.
Prenez le cas du fantastique inventeur marseillais Franky Zapata, créateur du fameux Flyboard, un moteur volant autonome qui a fait couler tant d’encre. Le champion de Jetski a même traversé la manche avec lui et, reconnaissance suprême, il a fait l’objet d‘une revue spéciale au moment du défilé du 14 juillet 2019, en présence du président Emmanuel Macron.
Un succès d‘estime international mais avec des retombées industrielles restées aujourd‘hui encore modestes. Notre ami Zapata récidive avec le lancement d‘une voiture volante baptisée JetRacer. Un dispositif audacieux à décollage vertical, propulsé par dix mini-réacteurs alimenté au kérosène. Mix entre un hélicoptère et une automobile, le JetRacer peut même atteindre 260 km / heure. Construit sur un châssis modulaire, cette voiture volante sans équivalent a des applications tant civiles que militaires ou de loisirs. La Pme provençale Zapata travaille également sur un modèle écologique hybride électrique.
Au déjà de la qualité technique, il est important voire essentiel de réussir le passage de la mise au point et de l’industrialisation. D‘autant que des géants sont déjà dans les starting-blocks, Airbus (avec CityAirbus) ou Boeing (avec Wisk) sans parle des jeunes pousses comme Lillum, Volocopter, Calamalo, Aqualines, ou Ascendance qui, elles aussi, veulent leur part de gâteau d‘un marché si prometteur, celui des projets de taxi-volants et autres engins électriques à décollage vertical (E-Vtol). Un créneau dit de la nouvelle mobilité aérienne urbaine qui pourrait dépasser les 11 milliards d‘euros d‘ici 8 ans. Zapata aurait tout intérêt à s’allier à un industriel comme Thales, Safran, Dassault voire Plastic Omnium.
Nous n’avons dans le passé que trop cherché à créer sans suffisamment s‘occuper aussi de la fabrication et surtout de la commercialisation. Ce sont pourtant les nerfs de la guerre de la compétition économique mondiale où les innovations technologiques sont très vite portées à la connaissance de tous.
Robert Lafont
Bonjour,
On utilise trop facilement les mots invention, créateur, innovation…
Encore faut-il savoir les positionner dans un bon contexte.
Monsieur Zapata est une grande personnalité de nos jours mais ce n’est en rien un inventeur concernant les engins à sustentation hydro propulsé comme son flyboard. Le seul est unique inventeur des ESH n’est autre que Raymond Li. Nous pouvons le considérer tout simplement comme un suiveur, un adaptateur mais pas comme un créateur.
Il faut laisser à Cesar ce qui est à César.
Si demain, je crée une nouvelle voiture, je n’en saurais pour rien au monde le créateur de voiture.
Merci