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Les vrais écologistes sont ceux qui plantent des arbres

Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, a raison de les encourager.

Marc Fesneau (Photo Firas Abdullah/ABACAPRESS.COM)

Il y a quelque temps, j’avais suggéré au gouvernement une mesure simple et guère contraignante : obliger à faire planter au moins un arbre par hectare de terrain non bâti. Vous imaginez en plus l’amélioration du paysage. Pensez à une plaine déserte comme la Beauce avec désormais au moins un beau chêne par hectare. Ce serait quand même plus beau et quels avantages pour la faune, la flore et le climat.

Visiblement, nos gouvernants semblent se sensibiliser au sujet. Ainsi, notre ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, vient opportunément de décider un programme de soutien de 110 millions d’euros en 2024 pour les agriculteurs planteurs de haies bocagères. L’objectif est ambitieux : il s’agit de gagner 50 000 km de haies supplémentaires d’ici 2030. Rappelons qu’encore aujourd’hui 20 000 km de haies bocagères disparaissent de nos territoires chaque année. Outre ses vertus évidentes contre l’érosion, celles-ci jouent un rôle essentiel pour certains animaux, insectes ou oiseaux sans parler du maintien et de la diversité des essences florales ou arboricoles.

Sans compter le retour sur investissement économique : le JDD du 29/10/2023 cite le cas d’un agriculteur-éleveur de la Manche, Fabrice Bouin, à La Barre-de-Semilly près de Saint-Lo, qui entretient bon an mal an désormais ses 15 km de haies bocagères. Alors, certes, cela lui prend bien un mois de travail. Mais au total, outre les bienfaits écologiques évoqués, cela lui rapporte 80 m3 de bois qui sont ensuite broyés, mis en copeaux avant d’être utilisés pour chauffer les 300 litres d’eau nécessaires pour la salle de traite. Que des avantages : sans parler des villes qui, pour lutter contre le réchauffement climatique, sont en train de replanter à grand train des beaux arbres en centre-villes comme à Bordeaux ou Angers. Et en plus, c’est magnifique. Les centres commerciaux aux abords des villes feraient bien de s’en inspirer.

À transmettre à notre dynamique ministre des PME, du commerce et du tourisme, Olivia Grégoire, qui a compris que l’embellissement de nos cités était aussi le meilleur des arguments pour le tourisme made in France… Et je ne parle pas ici de la desserte entre Roissy et la capitale. Un spectacle pas toujours grandiose pour des touristes qui débarquent à Paris par cette voie. Attention à la première impression, surtout si elle est mauvaise ; comme disait en son temps un certain Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. Ce n’est pas parce qu’on le surnommait le « Diable boiteux » qu’il n’avait que des idées qui clochent…

Robert Lafont


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