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Gabriel Attal a raison de pousser sa réforme de l’assurance-chômage

Et il ne doit pas caler face aux récriminations qui ne manquent pas d’émaner de la part des tenants du statut quo et de l’emploi protégé, et dont les préoccupations sont bien éloignées des sans-emplois, des vrais chômeurs, à commencer par Madame Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, professionnelle de l’assistance généralisée et du blocage syndical. Ceux-là même qui ont poussé le pays depuis des années là où il est. Au surendettement et à la gabegie !

Le Premier ministre français Gabriel Attal (Photo David NIVIERE/ABACAPRESS.COM)

Avec un déficit de 5,5 % du PIB en 2023, soit 15,8 milliards d’euros de plus de ce qui avait été prévu, Gabriel Attal a eu la bonne idée de regarder du côté du tonneau des Danaïdes constitué par le niveau de dépenses sociales dans notre pays ! C’est digne d’un pays communiste. Me reviennent les propos de Pierre Cornette de Saint-Cyr : « La France est le dernier pays communiste du monde occidental mais cela ne se voit pas car il y a aussi du libéralisme ! »

L’idée de réduire la durée d’indemnisation qui pourrait passer de 18 à 12 mois, et de faire passer de 6 à 8 mois la durée minimale d’emploi donnant l’ouverture des droits vont dans la bonne direction. Ce sont des réformes courageuses et incitatives. On pourrait aussi convoquer à un entretien individuel chaque semaine chaque chômeur, comme cela se pratique en Suisse. Cela ne peut que faire du bien à commencer par apporter du lien social et aussi un minimum de contrôle. Dans un pays surendetté comme le nôtre, où les chefs d’entreprise n’arrivent pas à trouver de personnel même pour des emplois non qualifiés, cela n’est pas superflu.

Alors que l’assurance-chômage française reste de très loin le système le plus généreux de toute l’Europe, comment croyez-vous que nos commentateurs aient réagi face à ces propositions ? Ils ont fait la fine bouche. Démagogie oblige, eux-mêmes drogués à la dépense sociale, certains arguant notamment du faible montant des économies ainsi engendrées mais en oubliant le plus important, ne prenant pas en compte la dynamique et le mouvement de l’économie tout entière.

Quand un chômeur reprend le chemin du travail, c’est non seulement une économie pour l’assurance-chômage, mais c’est aussi un signal positif de croissance envoyé à toute la société avec tous les effets induits que cela produit. Cela augmente le PIB.

Arrêtons d’avoir une approche purement comptable. Sachons aussi miser sur l’effet d’entraînement pour toute une société. Celui-ci n’est pas toujours facilement mesurable, mais c’est tangible.

Pauvre gouvernement qui doit continuer d’avancer avec en face d’eux des interlocuteurs aussi obtus que Madame Sophie Binet qui déclare sans honte que « c’est une saignée ! »

Dans un pays démocratique comme le nôtre, ce type de propos n’est pas recevable de la part d’un interlocuteur responsable. Cette dame qui refuse (de façon stalinienne) de répondre à CNews a perdu une nouvelle fois une occasion de se taire. Il est plus que temps de supprimer les subventions de l’État (plus d’un milliard d’euros par an ?) accordées aux syndicats représentatifs ! Ce serait une première économie.

Quant à la réforme de l’assurance-chômage, elle est nécessaire. Arrêtons la démagogie car il faut remettre la France au travail !

Peut-être faut-il amodier entre des chômeurs qui ont travaillé 35 ans durant et ceux qui l’ont fait 8 mois !

Robert Lafont


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2 commentaires sur « Gabriel Attal a raison de pousser sa réforme de l’assurance-chômage »

  1. Bonjour.

    En tant qu’entrepreneur, recrutez-vous des seniors ? des personnes au chômage ?
    Bien sûr que non, vous n’en voulez pas.

    Peu d’entreprises cherchent à recruter des seniors, leurs candidatures sont rejetées d’office. Les entreprises cherchent plutôt à se débarrasser des seniors en les incitant à partir.

    Arrêtez votre démagogie.

    Répondre
  2. Bonjour,
    Pensez-vous réellement que les personnes en recherche d’emploi, lesquelles sont d’ailleurs en majorité non indemnisées, se complaisent dans leur situation ?
    Pensez-vous sincèrement que l’on peut vivre dans la précarité d’une ASS à 550 €/mois, coupés de toute vie sociale ?
    Comment envisagez vous de financer le recrutement de conseillers pour suivre les inscrits 1 fois par semaine, tandis que le gouvernement préfère lui miser sur la répression, à savoir le contrôle ?
    Quel est le pourcentage de recrutement des seniors, par secteurs d’activité ?
    Et enfin, petit détail mathématique, il y a environ 350 000 emplois réellement disponibles en France. On fait quoi des autres demandeurs d’emploi ?

    Répondre

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