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2024 : une année sous le signe du redressement ?

Entreprendre - 2024 : une année sous le signe du redressement ?

Notre ami Robert Lafont, patron d’Entreprendre, diffuse son échange avec Claude Brovelli, ce grand journaliste, ancien correspondant de guerre pour l’AFP, ayant couvert l’Afrique et le Vietnam, puis devenu présentateur du 20 heures sur l’ORTF. Un de ceux qui a formé, structuré les gens de ma génération, le Général de Gaulle, Pompidou, puis l’effondrement qui débute avec Giscard, avec en plus pour l’année qui débute, un énorme sentiment d’une France projetée par nos politiques vers son déclin, nous ne pouvons que partager.


Écoutez-le exprimer son sentiment sur Léopold Senghor, brillantissime, l’un des hommes les plus intelligents de son époque. Narration de notre histoire puis la peur de l’enfoncement de notre pays ? Robert Lafont a posé les bonnes questions, Brovelli a répondu de manière fort juste. Moi qui ai vécu les mêmes époques, je me reconnais dans les réflexions du grand journaliste et qui, de plus, me fait considérer Pompidou autrement.

Dans le même temps, deux prix Nobel de sciences économiques, Joseph Stiglitz et Angus Deaton, expriment ce que l’année 2024 leur inspire. Les trois énormes commentaires se relient, chacun, dans son coin, déterrant les raisons, objections d’une année difficile.

Pour le premier, l’inquiétude vient d’une possible victoire de Trump aux prochaines élections présidentielles : Qui va protéger l’UE contre Poutine, qui va pouvoir empêcher un génocide en Ukraine, qui imposera à Israël de mettre la pédale douce à Gaza, qui va empêcher la rue arabe de punir l’Occidental, en augmentant de façon drastique, le prix du baril de pétrole, que certains estiment pouvoir dépasser les 135 dollars le baril? Rappelons-nous les dégâts, le ralentissement de notre économie, du pouvoir d’achat des consommateurs à l’époque. C’est donc vers le retour d’une grosse inflation que nous risquons d’être confrontés, au moment où Proche et Moyen-Orient s’enflamment, la mer Rouge est transformée en champ de bataille, obligeant les navires à traverser le Canal de Mozambique, pour contourner l’Afrique et éviter aussi le Canal de Suez.

Ce conflit : Israël/Gaza (soit 1 ou 2 États) le responsable, celui qui a initié, signé, fait appliquer les accords d’Abraham, un certain Trump. Dernier danger pour le Nobel : l’arrivée des extrémistes un peu partout dans le monde : en 14, les Poilus revenus criaient plus jamais cela, en 45 ceux qui revenaient des camps pour débarquer au Lutécia hurlaient encore de douleur. Non, plus jamais cela. Le Nobel annonce quelques autres petites douceurs, mais elles ne regardent que les citoyens américains. Pour nous, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est d’une importance vitale, laissons-les préparer leur vie.

Le second Nobel évoque et analyse les conséquences de la vie sur Terre ; je reprends cette analyse parce qu’elle me paraît fondamentale : le progrès, qui s’est amélioré depuis 250 ans, serait en danger. La vie s’est améliorée des Lumières à environ 2013 – et ce n’est plus le cas, aucune analyse ne permet plus désormais de voir la possibilité d’amélioration dans des délais assez brefs ? Nous sommes en période de déperdition ; Malgré les centaines de millions de morts de la période précédente, Hitler, Staline, Mao, Pol Pot et quelques autres, l’épidémie de grippe espagnole, on a tendance à oublier l’épidémie de Sida, 40 millions de disparus, le Covid, 7 millions déclarés mais certainement beaucoup, beaucoup plus.
Les guerres se multiplient, la misère qui avait reculé continue à nouveau à prospérer, la peur, le manque de vision, le manque d’analyses, de chiffres fiables angoissent les gens, qui tentent de partir pour des cieux plus joyeux, sauf que les épidémies suivent les voies du commerce international qui se sont développées ces dernières décennies et celles de l’immigration.

Bien évidemment, des gens vont tenter de se protéger : s’armer, faire appel à des partis « milices », retour du sabre et du goupillon, ou bien régression dans tous les secteurs? La santé, c’est le plus grand fléau, grippe Es 20 millions de morts, nous devons la protéger, soigner les autres chez eux, pas chez nous, gentiment, humainement, la santé ne doit pas tomber malade, c’est la priorité des priorités.

Ensuite, nous devrons éradiquer toute tentative d’affrontement entre États-Unis et Chine, le nom du futur vainqueur ne doit pas être notre préoccupation, éviter les énormes misères, destructions, morts qui émaneront sont notre priorité.

Henri Fouquereau


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