Dans l’Ouest américain des années 1860, il en est le héros aux côtés de l’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps. Avec ses immenses paysages et ses décors représentatifs du XIXème siècle, « Jusqu’au bout du monde » nous emmène dans l’univers du western avec tous les codes inhérents à ce genre mais pour Viggo Mortensen, « c’est un western extrêmement singulier. Il y avait dans « Jusqu’au bout du monde » le potentiel de raconter une histoire d’amour originale, dans le contexte d’un genre que j’ai toujours aimé, bien que le film s’éloigne de certains codes du western qui ont été utilisés pour brosser le portrait de personnages féminins ».
L’histoire raconte la rencontre entre Holger, un immigré danois (campé par Viggo Mortensen), et Vivienne (Vicky Krieps), une jeune femme libre qui le suit dans le Nevada pour une vie en commun. Quand Holger décide d’aller combattre durant la guerre de Sécession, Vivienne se retrouvera seule et devra affronter aussi bien le maire corrompu de la ville qu’un propriétaire terrien et son fils violent. À son retour du front, Olger se rend compte que des choses ont changé et ils vont réapprendre à se connaître.
À la fois magnifique histoire d’amour aux dimensions tragiques et épopée sur fond d’un Far West filmé avec beaucoup d’originalité et d’élégance, « Jusqu’au bout du monde » est aussi l’émouvant et intense portrait d’une femme seule et indépendante, dans un milieu d’hommes. Le duo Viggo Mortensen-Vicky Krieps crève l’écran avec subtilité et nous guide dans les somptueuses contrées du Nevada. Un couple « westernien » qu’on n’est pas près d’oublier. Un conseil : partez jusqu’au bout de ce plaisir cinématographique.
René Chiche
« Jusqu’au bout du monde », sortie en salles le 1er mai. Durée : 2 h 09