L’essor des taxes particulières ou impôts réservés d’un côté et la démultiplication à l’infini d’aides en tout genre créent un malaise qui ne contribue pas à une bonne alliance des comportements et des enjeux de la part des citoyens.
Ce n’est pas moi qui le dis, mais l’excellent Alexis de Tocqueville, dans son style si limpide, extrait de son livre « L’Ancien Régime et la Révolution » publié en 1856 : « Comme il n’y a presque pas d’affaires publiques qui ne naissent d’une taxe ou qui n’aboutissent à une taxe, du moment où les deux classes ne sont pas également assujetties à l’impôt, elles n’ont presque plus de raisons pour délibérer jamais ensemble, plus de causes pour ressentir des besoins et des sentiments communs ; on n’a plus affaire de les tenir séparées : on leur a ôté en quelque sorte l’occasion et l’envie d’agir ensemble. » (sic)
Gageons, 168 ans après, qu’avec 47,4 % du PIB d’impôts et cotisations sociales (et un chiffre astronomique de 483 taxes, impôts, cotisations ou contributions – tels que recensés par l’Ifrap) et un record absolu d’aides et de subventions publiques en tout genre, la situation n’est pas allée en s’améliorant. Le temps de la simplification n’est-il pas plus qu’arrivé ? N’oublions jamais que c’est parce qu’il est simple que le code de la route est appliqué.
Robert Lafont
L’unité française mise à mal par l’émiettement des aides, subventions et impôts
Notre pays est d'autant plus difficile à gouverner qu'on complexifie et diversifie les prestations et prélèvements. Un moyen de diviser pour régner et mieux se maintenir au pouvoir, mais qui se fait au détriment de l'unité du pays.
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