L’ancien directeur de l’IHU de Marseille n’a décidément pas l’intention de se laisser faire ni de se laisser impressionner face aux accusations dont il est l’objet, et c’est heureux pour la liberté des débats.
Après avoir donné un entretien au magazine « Entreprendre », Didier Raoult accuse nommément, dans une interview accordée à Véronique Jacquier et Yvan Rioufol sur CNews, l’industrie pharmaceutique d’avoir versé quelque 37 millions d’euros sur plusieurs années aux sociétés savantes, celles-là même qui ont diffusé un appel le mettant en cause.
Pourquoi quasiment aucun média, à part CNews, n’a-t-il relayé ensuite cette information ? Alors que ces mêmes médias n’ont pas hésité à incriminer gravement au même moment le célèbre infectiologue de l’IHU de Marseille, lui reprochant d’avoir pratiqué « le plus grand essai thérapeutique sauvage connu » en recourant notamment à l’hydroxychloroquine pour les patients atteints de Covid-19. Une accusation qui est restée sans suite, même si elle a été relayée ensuite par l’Agence du Médicament (ANSM).
On a vraiment l’impression qu’il y a deux poids, deux mesures dans cette polémique. L’industrie pharmaceutique tient-elle tant que ça à protéger ses intérêts ? Ce n’est pas forcément dans l’intérêt des patients que nous sommes tous, en puissance.
Confrères, si vous arrêtiez de tirer sur un homme à terre ? C’est tellement facile !
Nos débats, surtout sur ce sujet crucial de la santé publique, méritent mieux.
Robert Lafont
C’est un article de journal ?