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La France souveraine en grand danger

Entreprendre - La France souveraine en grand danger

Tribune. Rapport d’enquête n°1028, de l’Assemblée nationale : nous apprenons qu’un ex Premier ministre a décidé la fermeture de centrales nucléaires parce que des conseillers bien intentionnés l’avaient convaincu que la consommation des Français en matière d’électricité allait baisser. Ce même type d’argument sert aujourd’hui pour interdire les chaudières à gaz. Les pompes à chaleur doivent être « made in Germany ». Que l’on ne s’inquiète de rien, l’industrie a pris le chemin de l’Allemagne ou de l’Asie.

Même rapport, autre constat, l’arrêt de Superphénix a été obtenu par les écologistes contre leur aide dans 15 circonscriptions en faveur de candidats PS.

A-t-on demandé l’avis du peuple? NON, de ses représentants, pas plus. Pourtant, il avait été décidé avec les traités, que l’énergie, comme la protection sociale, et d’autres secteurs devaient rester du domaine exclusif des États.

Laissons faire Bruxelles et la France sera dépouillée de tout, mais restera un contributeur de ce machin.

Nous avons fermé toutes nos centrales; du fioul au charbon, quelques centrales nucléaires. On a favorisé, fut un temps, la centrale à gaz, sans nous préoccuper des fluctuations des prix de la matière première ET de son approvisionnement. Dans le même temps, on interdit la fracturation hydraulique. Le gaz? Allez le chercher ailleurs et nous sommes allés le chercher, pour partie, en Russie, sans nous préoccuper des pressions à venir et pour tout arranger, on indexe le prix de l’électricité sur celui du gaz soumis à la pression des autres.

Aujourd’hui, Bruxelles nous impose, au nom de la concurrence libre et non faussée, de mettre en faillite (d’auto dissoudre) NOTRE FRET SNCF. Mille excuses votre honneur, mais les entreprises stratégiques devaient rester dans le giron national. Fret SNCF terminé, mais Fret ferroviaire condamné lui aussi, encore un volet de notre souveraineté qui s’envole au profit des autres.

Pas inconscient, Bruxelles ne veut endosser la totalité du crime. La commission impose alors aux États de prendre des décisions afin de faire passer la pilule. En France, ce sera la loi NOME: avec sa rémunération des capacités nécessaires à l’équilibre du système, comme les centrales à gaz. Depuis, rien n’est équilibré. Pourtant, le décisionnaire comprend les risques; Pense-t-il que Bruxelles va pallier à tous les problèmes? Il est peut-être naïf, mais pas à ce point. Nous le savons avec ce rapport parlementaire, il disposait de suffisamment d’études pour être informé de TOUS les problèmes qui concernaient l’énergie.

Oui, mais il fallait bien que l’Europe impose son diktat; le Parlement européen et le Conseil décident désormais des règles communes pour le marché intérieur du gaz, alors que la France décide d’interdire la fracturation en ce qui concerne le gaz (Vive la concurrence faussée). Traité de Lisbonne: on doit accélérer la libéralisation des choses et surtout dans le domaine du Gaz et de l’électricité; 5 directives européennes modifient la politique des États membres de l’UE, on partage tout, surtout celui qui possède et dont les citoyens contribuables ont financé ce que possèdent leur pays, France en particulier. Et POURTANT: Un tarif ne peut être basé que sur le coût, non pas sur les rêves d’un songe creux ou d’un idéologue à la petite semaine.

Électricité, EDF cède une partie de sa production à la concurrence, la loi NOME instruit l’ARENH. La production d’EDF est concurrencée par la production de EDF: nos politiques sont tombés sur la tête.

Français, le prix de l’électricité, pour certains producteurs, est monté de 1 à 40 voire plus et nombre de nos entreprises ne peuvent résister. Le Gaz, il faut aller le chercher là où la géopolitique ne permet pas de défendre nos intérêts. Nous ne réduirons JAMAIS notre indépendance de cette manière.

Alors, soudain une idée: Et si l’on supprimait les chaudières à gaz pour y installer des pompes à chaleur; La Première ministre a décidé que toutes les chaudières devaient disparaître d’ici 2026. Coût moyen d’une telle pompe 10 000 euros de plus qu’une autre pompe. Ne vous inquiétez pas, l’État va vous aider, sans dire qu’en réalité l’argent qu’il débourse il faut bien qu’il le trouve quelque part et ce quelque part se trouve dans votre porte-monnaie.

De plus il existe de forts problèmes techniques: on ne peut installer ce type de pompes partout, selon déjà les façades; ensuite si l’isolation n’est pas parfaite, cela ne sert à rien. SI à engrosser la concurrence qui vient déjà égorger nos artisans et entrepreneurs jusque dans nos bras. Et puis, le fin du fin, UNE AIDE DE L’ÉTAT – Mais que fait-on de la Concurrence libre et non faussée? Et si un jour, nos décideurs demandaient aux professionnels ce qu’ils en pensent. On nous impose un moteur électrique pour nos voitures alors que la fourniture des batteries va nous échapper, que nous ne pourrons plus non plus fournir l’énergie nécessaire. Le Gaz, comme pour l’électricité, nous assisterons à une explosion des prix.

J’ai entendu ces jours derniers, Loïc Le Floch Prigent nous expliquer comment retrouver une électricité bon marché. J’ai entendu Guy Giquello, Président de l’IRPI, dire que nos artisans et entrepreneurs sont une fois encore condamnés.

OUI, ils ont raison, notre industrie est déjà passée de 27 à moins de 10% du PIB entraînant une perte de 450 milliards chaque année.

Il va falloir nous sortir de là, le plus vite possible et défendre indépendance et souveraineté. Attention, l’intelligence artificielle arrive, bon ou mauvais, c’est à voir, mais une chose est certaine, il va falloir une véritable volonté politique pour la canaliser, volonté politique que nous ne possédons plus depuis longtemps.

La dépendance de la France en matière d’énergie et de technologie a des conséquences non seulement économiques mais aussi stratégiques. Il est essentiel d’avoir une vision à long terme et de prendre des décisions qui renforcent l’indépendance énergétique et technologique de la nation.

En ce qui concerne l’énergie, la diversification des sources d’énergie, l’investissement dans les énergies renouvelables et l’innovation dans le secteur nucléaire peuvent contribuer à réduire la dépendance de la France vis-à-vis des sources d’énergie étrangères. Les choix en matière d’énergie doivent être faits en tenant compte de la stabilité des prix, de l’approvisionnement, et de l’impact environnemental.

Pour l’intelligence artificielle et la technologie en général, il est primordial que la France investisse dans l’éducation, la recherche et le développement. Cela pourrait inclure le financement de projets de recherche innovants, l’encouragement des partenariats entre universités et industries, et la formation de la prochaine génération de scientifiques et d’ingénieurs.

Il est aussi essentiel de repenser la relation entre la France et l’Union européenne en ce qui concerne les questions de souveraineté. Alors que l’intégration européenne offre de nombreux avantages, il est important de veiller à ce que les intérêts nationaux ne soient pas négligés.

En fin de compte, la capacité de la France à maintenir sa souveraineté dans un monde en constante évolution dépendra de la prise de décisions éclairées et stratégiques par ses dirigeants et citoyens. Cela nécessite un débat public ouvert et une volonté politique d’investir dans l’avenir de la nation. Les décisions doivent être basées sur des données factuelles et des analyses approfondies, tout en tenant compte des besoins et des aspirations du peuple français.

Henri Fouquereau


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