Il ne semble pas glamour le sénateur de Vendée. Avec ses lunettes rétro, ses costumes cintrés et ses valeurs traditionnelles en bandoulière, il n’empêche. Face à l’irruption brutale ces dernières années du terrorisme islamiste dans notre pays, il a l’immense mérite d’ouvrir la voie, celle d’une politique de fermeté et de reconquête, propre à nous réconcilier avec toutes les composantes de la Nation.
Un discours rigoureux et clair dont ferait bien de s’inspirer la majorité LR, tant le pays semble, après l’horrible assassinat de Samuel Paty, devenu authentique symbole de la République, désormais en demande d’une politique de fermeté en la matière.
Pourtant, le lendemain de l’hommage national au professeur décapité, les députés de la majorité se sont encore prononcés contre la proposition du Sénat de fermer les écoles coraniques radicalisées ou d’étendre les possibilités de saisies informatiques. Un rendez-vous encore manqué ? Il ne faudra pas qu’ils regrettent une telle mansuétude après… quand il sera trop tard.
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Dans Le Figaro, Bruno Retailleau détaille son programme contre l’islamo-fascisme : « Refuser le retour des djihadistes français et expulser les 4 000 étrangers fichés pour radicalisation. » Selon le patron du groupe Les Républicains au Sénat, « il faut aussi mettre fin au désordre migratoire ». Et de rappeler à ce sujet que « les trois derniers attentats sur notre sol ont été perpétrés par des étrangers : un réfugié soudanais qui a poignardé sept personnes à Romans-sur-Isère, un faux mineur pakistanais à Charlie Hebdo et le Tchétchène de Conflans-Sainte-Honorine… Nous devons réduire au maximum le regroupement familial, durcir les conditions d’accès à la nationalité française et remettre à plat le droit des étrangers pour nous donner les moyens d’expulser ! »
On peut reprocher ce que l’on veut à Bruno Retailleau mais certainement pas celui de chercher les moyens propres à protéger ses compatriotes. Dans la période actuelle, c’est bien le moins qu’on puisse attendre de nos responsables politiques. Et cela dépasse les clivages partisans… Ne tardons plus !
Robert Lafont