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Didier Parakian, le député marseillais qui chuchote à l’oreille du Président Macron

Ancien adjoint de Jean-Claude Gaudin, propulsé député après la nomination au gouvernement de Sabrina Agresti-Roubache, Didier Parakian découvre l'Assemblée Nationale. Nous l’avons accompagné pendant 72 heures. Entre Marseille et Paris, l’ancien entrepreneur du prêt-à-porter semble à l’aise dans ses nouveaux habits et se dit prêt à défendre les droits des entrepreneurs, de la « France d’en-bas » et du « produit en France » ?

Entreprendre - Didier Parakian, le député marseillais qui chuchote à l’oreille du Président Macron

Ah Marseille… Son accent chantant et rocailleux, sa basilique Notre-Dame-de-la-Garde et sa cathédrale La Major, ses calanques, sa forteresse Saint-Jean, ses petits quartiers en forme de barques de pécheurs, ses ruelles étroites et bruyantes, son vieux port qui sent bon la Méditerranée et le poisson frais… Didier Parakian est là, dans sa permanence. « Oui, venez me voir dans ma permanence du 65 avenue de Saint-Barnabé dans le 12è arrondissement », avait-il répondu lors de notre échange téléphonique. Nichée au premier étage d’une vieille bâtisse repeinte de blanc et de gris, sa permanence est à son image : épurée, propre et sobre. L’ancien suppléant est, déjà, au travail. Il termine un entretien avec Robert Kinossian, un Marseillais d’origine arménienne qui vit dans un Ehpad du quartier. Très souriant (ses adversaires lui reprochent souvent son sourire naturel et spontané), la poignée de main chaleureuse, le néo-député a pris l’habitude de recevoir Robert, pour rompre sa solitude. Le vieux monsieur rend souvent visite à son nouveau député. « Je connais monsieur Parakian depuis trois ans, raconte Robert. Il est, toujours, très accueillant. Il est comme un fils pour moi. Il s’occupe bien de moi. » La maladie de Parkinson est aux portes de la vie du vieil homme, dont le visage ridé est marqué par la bonté et les difficultés de langage. L’image de cette rencontre est touchante. Elle révèle quelque chose d’humain, de très humain : la tendresse et les relations inter-générationnelles, si rares. Elle évoque le temps qui passe, la sagesse d’une vie vécue, et une vie nouvelle en mode service.

A LIRE : Didier Parakian, 100 % Marseillais

« Il me fait penser à mon père, Gérard Parakian, qui est décédé le 14 septembre 2021. De là-haut, je suis sûr qu’il est fier de moi. Il me protège. Il était journaliste ! Ce sont lors des obsèques de mon père, à la cathédrale arménienne du Prado, que j’ai rencontré Robert. Il y avait beaucoup de monde, ce jour-là. Je le croise pour le remercier. Il me dit : “ Nous ne nous connaissons pas, mais je sais tout ce que vous faites pour Marseille, pour notre attractivité, l’emploi, l’économie, et la communauté arménienne.” »

Robert et Didier ne se quittent plus depuis leur première rencontre. Ils se voient quasiment tous les mois. Robert est un pupille de la nation. Cela fait 30 ans qu’il vit dans son Ehpad. Didier qui rentre, tout juste, d’Arménie lui a ramené une bouteille d’Ararat Brandy, le cognac arménien. « C’est drôle, ajoute le député, cette marque Ararat Brandy appartient à la société Pernod Ricard. »

Une nouvelle ministre, un nouveau député

Que s’est-il passé ce 20 juillet 2023 ? Ce jour-là, la vie de Didier Parakian a changé, celle de Sabrina Agresti-Roubache également. Le gouvernement annonce, en effet, un remaniement. La députée Sabrina Agresti-Roubache devient ministre de la Ville. Son suppléant n’est autre que… Didier Parakian, qui devient, alors, député. Lui, qui aurait chuchoté aux oreilles du Président Macron : « elle ferait une bonne ministre », lors de ses différentes visites à Marseille (en 2021 et 2023) a eu le nez fin. Sa bonne étoile brille toujours.

« J’ai vraiment été heureux d’apprendre qu’elle entrait au gouvernement. En plus, elle est au service de la Ville. C’est une femme très aimée, qui est très efficace. Elle saura vraiment changer la donne, comme elle l’a fait à Marseille. Elle s’occupe, d’ailleurs, toujours de ce plan ambitieux : Marseille en Grand, lancé par le Président Macron. J’en ai rêvé, elle l’a fait…Depuis le 21 août, je suis officiellement député de la République. » Cette première circonscription de Marseille, qui comporte les 11è et 12è arrondissement, a vécu une année avec ce tandem de la vie politique haute en couleur. Ces deux personnalités se ressemblent. Sabrina Agresti-Roubache et Didier Parakian sont de véritables entrepreneurs à succès, ensuite, ils ont mis leurs talents au service du plus grand nombre : du citoyen marseillais. Tous les deux ont reçu des soutiens de poids. Comment aurait-il pu en être autrement ? Depuis 15 ans Didier Parakian a changé de vie une première fois en vendant sa société de mode. Il s’est investi dans la vie publique. Il a reçu les soutiens de Jean-Claude Gaudin, de Renaud Muselier et de Martine Vassal. Sans oublier celui de l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Quant à Sabrina Agresti-Roubache, si Didier Parakian a pu chuchoter aux oreilles du président ; elle, est une proche de Brigitte Macron depuis 2016. Les deux femmes s’entendent bien, très bien même. Comme quoi, il y a une histoire d’alignement de planètes de bon augure dans cette histoire. Une histoire marseillaise devenue une histoire française. En France, l’ascenseur social fonctionne à fond.

Une vie au service des femmes

Avant de devenir député et de s’engager au service des Marseillais, Didier Parakian était entrepreneur. Un entrepreneur à succès. Une immersion dans son histoire est nécessaire, pour bien le comprendre.

C’est en 1964 que naît le futur député, le 5 mars exactement, à Marseille. Son enfance est marquée par ses origines arméniennes. Ses grands-parents sont des survivants du génocide arménien de 1915. C’est, certainement, pour cette raison qu’il se donne autant au service des autres, de son nouveau pays, la France. L’esprit d’entreprise de ses parents, Gérard et Suzy, qui gèrent des magasins de prêt-à-porter à Bollène, Orange et Marseille, va lui ouvrir le chemin de l’entrepreneuriat. Avec sa sœur, Marjorie, Didier se rêve, déjà, en entrepreneur, lorsqu’il se lance dans ses études supérieures. Il se souvient avoir vu ses parents se lever tous les matins « avec la passion chevillée au corps. Avec le sourire aux lèvres, ils avaient tout le temps la banane. » La banane !

En 1985, à la suite de son père, qui était, également, journaliste, Didier prend la plume du journaliste en herbe et écrit dans la revue Armenia. II s’occupe de la rubrique ‶ Rencontre avec les chefs d’entreprise ″. « C’est comme cela que j’ai rencontré, à Genève, Les Cigares Gérard. Puis, la société Stephane Kélian, le fabricant de chaussures de luxe français, qui a été fondée par les frères Kéloglanian en 1960. Enfin, le déclic se fait grâce à Alain Manoukian, le roi du prêt-à-porter et du pull ! » En 3è année de son école de commerce, Didier écrit les premières lignes de sa future réussite entrepreneuriale. « Alain Manoukian est devenu mon parrain de thèse, qui parle de ma création d’entreprise. Il aime mon slogan : ‶Didier Parakian : Les femmes le fascinent, il les rend fascinantes″. » Didier sort major de sa promotion. Et met sa vie d’entrepreneur au service des femmes. Son étoile brille déjà.

Didier Parakian, une marque française

Didier pourrait faire du cinéma avec sa casquette de metteur-en-scène. Il a, comme on dit, “ une gueule ”. Mieux encore, il a une intelligence de situation indéniable. Lors de la soutenance de sa thèse, ce génie du slogan, réussit le tour-de-force de faire un… défilé de mode avec des étudiantes de son école de commerce, qui portent sa première collection. Le succès est au rendez-vous. C’est le premier. Avec ses prêts d’étudiants cumulés, qu’il a pris soin de mettre de côté, il ouvre à 23 ans sa première société et lance sa marque Didier Parakian. De fil en aiguille, de défilé en défilé, Didier se fait un nom dans la profession. Il ouvre sa première boutique à Toulouse, puis, ce sera Marseille et l’international. Celui que ses amis appellent le ‶James Dean de la mode″ devient boulimique. « J’avais une rage de conquête, de revanche, qui était incroyable. Je faisais tous les salons de la terre. Je me rendais, même, au Japon, qui est réputé comme étant d’accès très difficile. » Il aime les femmes, il les chouchoute en les habillant drapées dans ses rêves. En 1988, il fait son 1er salon à Paris, la capitale de la mode. Dans cette aventure, sa sœur, Marjorie, dessine les collections. Comme pour les start-ups qui naissent dans les garages ou dans les caves, Didier et sa sœur travaillent dans celui de leurs parents. « Je me revois couper les tissus sur la table de ping-pong, du garage. J’achetais les tissus à Lyon. » La boucle est presque bouclée lorsque ses parents deviennent ses premiers clients. La roue tourne.

Dans les années 90, la marque Didier Parakian est en pleine croissance. La société grandit en même temps que son sourire s’élargit. Avec humour, il aime dire : « Moi, j’aime les femmes. J’aime habiller les femmes. Certains aiment les déshabiller. Moi, j’aime les habiller. » Il les drape de son sourire.

Et, ça marche de plus en plus. Ses clientes recherchent ses collections flamboyantes, joyeuses et pétillantes, colorées et légères. Ses concurrents ? Il cite Kenzo, Lacroix. Didier Parakian est en haut de l’affiche, sa mode en tout-cas. Au-début des années 2000, avec ses cinquante salariés, il réalise un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. Didier Parakian habille les Chinois, les Russes…La marque devient la reine du Moyen-Orient. Le succès ne s’arrête pas. Puis, quand il revend, en 2015, il aura multiplié par 2,5 son chiffre d’affaires, avec 2000 clients et 50 boutiques, dont 10 en propre. Didier résume son parcours d’entrepreneurs par ses mots qui sont ses mot-bonheurs : « Arménie, Famille, Histoire, Identité, Passion, Racines, et, Volonté de Réussir ».

De l’Arménie à ses engagements marseillais

En 2002, Didier se marie avec Stéphanie. Ils auront 3 enfants, Anna, Théa et Sevan. En 2005, il se rend pour la première fois en Arménie. « Je me souviens. En sortant de l’avion, j’ai embrassé le sol. Je marchais pour la première fois sur la terre de mes ancêtres. J’étais très ému. C’est, certainement, de là que j’ai eu envie de m’engager en politique. En 2006, je deviens le président de la Chambre de Commerce Franco-Arménienne de Marseille. Deux ans après, en 2008, je rencontre Jean-Claude Gaudin. C’est un maire que j’ai, toujours, admiré. »  Il en devient son adjoint, chargé de l’économie et de l’international. Par la suite, au niveau de la Métropole Aix-Marseille-Provence, dont la présidente est Martine Vassal, Didier est devenu vice-président. Il s’investit à temps plein dans cette nouvelle aventure. L’homme aime les défis. Il travaille sur les questions d’attractivité. Il est fier de rappeler qu’en 2013, Marseille a été désignée Capitale européenne de la culture. Depuis, il a travaillé pour renforcer cette attractivité qui a permis à la Métropole de devenir un véritable hub d’excellence digitale. « Avec 15 câbles numériques sous-marins qui arrivent à Marseille, nous connectons plus de 3 milliards de personnes. » Marseille est devenue incontournable, notamment, avec le groupe CMA- CGM, qui est le leader mondial du transport maritime et du fret, et, avec le groupe Pernod Ricard, qui est le numéro deux mondial dans le secteur des vins et des spiritueux.

Un nouveau député très enthousiaste

Didier Parakian et Robert sortent de la permanence. Robert rejoint son Ehpad et Didier file en direction des lieux emblématiques qui ont bercé sa vie : l’église arménienne qu’il a financée, l’avenue du 24 avril 1915, dans le quartier de Beaumont, le principal quartier arménien de Marseille. « Je connais ce quartier par cœur, explique-t-il. Je l’ai traversé des milliers de fois. Je m’y suis arrêté des centaines de fois. Regardez tous ces commerces et toutes ces échoppes au nom arménien. C’est un bout d’Arménie à Marseille. » Le nouveau député gare sa petite voiture sur le trottoir, il ouvre les portes d’un bar qu’il connaît bien. Il retrouve Sarkis et des Marseillais d’origine arménienne. Tous saluent le nouveau député. On dirait une bande de copains. « Nous nous connaissons depuis une dizaine d’années. Et, même certains, depuis mon enfance. J’ai grandi ici… » Garbis s’exprime à son tour : « Nous avons de la chance d’avoir un député à l’Assemblée nationale. Didier va pouvoir porter haut et fort les couleurs de la France, de Marseille et de l’Arménie. Il doit faire avancer la cause arménienne surtout au moment où le génocide est de retour. »

Didier ajoute : « Cette ville et ce quartier m’ont tout donné. Marseille a accueilli mes parents qui étaient des commerçants. Elle m’a donné la chance d’être un entrepreneur qui a fait rayonner sa ville. Je suis heureux, depuis mon premier engagement en 2008 auprès de Jean-Claude Gaudin, de pouvoir redonner ce que j’ai reçu. »

Didier Parakian est un enthousiaste. Dans son discours, dans ses propos, pour les habitués, on décèle l’esprit, les mots, les phrases d’un certain Charles Aznavour. Le sens politique résonne fort. Serait-ce l’enthousiasme des premiers commençants ? On le verra dans la durée. Pour l’heure, le nouveau député va quitter Marseille du lundi au jeudi. Il va quitter son étoile, sa pépite, devenue Capitale européenne de l’innovation, il y a quelques mois, pour les bancs de l’assemblée.

Premiers pas à l’Assemblée nationale

4 jours après, le 29 août, nous le retrouvons devant le 128 rue de l’Université, dans le 7è arrondissement de Paris. Il est accompagné de Rémi, l’ancien collaborateur, assistant parlementaire, de Sabrina Agresti-Roubache. Il découvre les lieux, l’environnement extérieur de l’Assemblée nationale, à commencer par la célèbre brasserie Le Bourbon. C’est le café, le restaurant, incontournable des députés, des médias et des amoureux de la vie politique. On y croise des députés, des ministres, d’autres journalistes…

Allez la pause-café est terminée, Didier Parakian a rendez-vous avec le secrétariat général de l’assemblée pour la remise de la fameuse mallette du député. C’est Natacha qui l’accueille et lui fait faire son premier tour avant de récupérer la boîte à outils du député : la sacoche, donc, l’écharpe tricolore, le macaron, divers prospectus, le livre : Règlement de l’Assemblée nationale, ses différentes cartes de transport, son téléphone et son ordinateur. Il n’a pas encore son bureau, ni sa place dans l’hémicycle. Mais cela ne va pas tarder.

Ses premières impressions ? Seul, visiblement ému, il s’exprime dans la salle des Quatre Colonnes, qui est le lieu des rendez-vous médiatiques au Palais Bourbon : « Je suis rempli d’émotion et de fierté. J’ai beaucoup de chance. Je comprends, je porte l’histoire de France, de ce pays qui m’a accueilli et qui est devenu mien. De cette grande nation que je vais servir. La France est une grande famille. Je pense à ma famille. Je pense à Patrick Devedjian (NDLR : décédé du Covid en 2020), à Jean-Claude Gaudin, à Jean-Pierre Raffarin, à Eric Woerth, à Sabrina, bien entendu. »

Les 100 premiers jours du député

Il y a les 100 premiers jours du Président, ceux du Premier ministre et ceux de Didier Parakian. S’il marche dans les pas de Sabrina Agresti-Roubache, il a, déjà, une idée bien précise de ses jours, de ses années au service de la France à l’Assemblée nationale. « Avant la fin du mois de septembre, je vais certainement poser ma première question au gouvernement. Je veux évoquer l’Arménie et le blocus illégal et inhumain du corridor de Latchine, seule route d’accès aux 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh qui vivent une sorte de génocide. Puis, je parlerai d’économie, d’entreprise, du produit en France ”. Je veux être une voix qui parle d’entrepreneuriat. Je veux travailler pour le plein emploi. Emmanuel Macron a, déjà, fait beaucoup sur le sujet. Il a baissé le chômage, créé plus de 100 000 emplois industriels… Je suis déterminé et je vais participer à la vie législative et politique de notre pays à la fois pour tous les Français et pour tous les Marseillais… » Didier Parakian ne s’arrête plus, il parle comme un livre ouvert, avec la conviction et le sourire de l’homme qui aime la vie et…les autres. Un homme de bonne volonté qui veut œuvrer pour le bien commun.

Il s’échappe de la salle des Quatre Colonnes pour se diriger, avec Natacha et Rémi, vers le comptoir du numérique. Là, dans une salle voutée – on se croirait dans une cave où se retrouve les geeks de la République, et les start-ups de l’Etat – il reçoit son mac et devra, encore, attendre quelques jours avant de récupérer son téléphone portable. Il revient sur ses 100 jours : « Un sujet, également, qui me tient à cœur, qui tient à cœur de la ministre de la Ville, de la Première ministre et du Président de la République c’est Marseille en Grand. Nous avons une dotation de 5 milliards d’euros que nous allons investir dans la création de valeurs, dans l’éducation de la jeunesse, dans l’emploi, dans l’entrepreneuriat et dans les infrastructures. Marseille va être transformée. Sabrina va, d’ailleurs, venir bientôt à Marseille présenter l’Acte II. La France, c’est historique, avec cette enveloppe conséquente offre ainsi 20 années d’investissement à la cité phocéenne. 20 ans en 3 ans. C’est énorme ! Marseille va faire un pas de géant, un bond de géant en avant. »

Avec le président du groupe Renaissance

Pour le néo-député qui est, déjà, dans les starting-blocks, les rencontres vont se multiplier, au début de ses 100 premiers jours. Le lendemain, Didier Parakian a rendez-vous à huis-clos avec la ministre de la Ville. Puis, nous le retrouvons au Palais Bourbon, au premier étage du bâtiment où se concentrent les bureaux des groupes politiques parlementaires. Il rencontre, ainsi, Sylvain Maillard, le député-président du groupe Renaissance qui est composé de 171 membres.

« Quand tu es député, lui dit-il, tu fais partie d’un collectif de 577 dans lequel il faut porter, en toute loyauté avec le gouvernement, des idées. Tu vas passer beaucoup, beaucoup d’heures en hémicycle, en commission. Tu auras le sentiment que tu es plus actif à Marseille qu’à Paris, ou dans ta vie professionnelle. Mais ne t’inquiète pas, c’est normal. Cela fait partie de l’acclimatation au travail de député. N’oublie jamais l’essentiel : le contribuable te paye pour que tu sois dans l’hémicycle, pour voter la loi. Tu dois être, aussi, sur le terrain… » Les deux hommes ont des points communs : ils sont entrepreneurs tous les deux, ils aiment la France et ils veulent servir leurs concitoyens. Le rôle de Sylvain Maillard n’est pas simple. Il est un animateur du groupe parlementaire, qui doit éviter la cacophonie et rassembler le maximum de voix majoritaires sur tous les votes.

La difficulté, en résumé ? « Que chaque député trouve sa place au sein de l’hémicycle, ce qui n’est pas évident en soi. » Il ne s’en cache pas : « Le boulot qu’est le mien est le pire de la République. Mon groupe est très divers, mais, il est, également, très professionnel. Et, il est très soudé. Depuis un an, nous avons gagné, ainsi, tous les votes, en majorité relative. Mais, c’est compliqué. Il y a, parfois, des centaines, des milliers, de vote par semaine. » Et, puis, il y a la magie du 49-3 !

La France en GRAND

Didier Parakian écoute attentivement son président. En même temps, ensemble, ils évoquent l’Arménie, le blocus du corridor, le Haut-Karabakh. Un sujet qui colle à la peau du nouveau député.

Le mot de la fin de ce reportage de 72h lui revient : « Juste pour terminer, je voudrais parler d’Arménie. Je rentre d’Arménie. J’y étais une semaine en août, et notre Président Macron est considéré comme un demi-dieu là-bas. La France fait beaucoup. Elle est très attendue… En ce qui concerne ma nouvelle vie, je peux vous le confirmer, je porterai fièrement l’écharpe tricolore. Je servirai la France, les Français et les Marseillais. J’ai une pensée pour Martine Vassal, la Présidente de la métropole d’Aix-Marseille-Provence, qui m’a dit : La Métropole Aix-Marseille perd un grand vice-président, mais la France gagne un grand député. »

La France en GRAND ? Le nouveau député sera-t-il à la hauteur de sa nouvelle mission au service des Français et des Marseillais ? L’avenir nous le dira. Ce qui est certain, c’est que Didier Parakian est 100% Français, 100% Arménien, et 100% député. Ce n’est pas Jean-Claude Gaudin qui me contredira. Pour lui, « Didier Parakian est un entrepreneur reconnu, reconnu au-delà de Marseille et de la France. Il a été un bon conseiller municipal. Il s’est, toujours, engagé au nom de la société civile. La loyauté est très importante pour lui. Il est ami avec Christine Lagarde, Rodolphe Saadé et de nombreuses personnalités. Il va mettre sa connaissance et ses réseaux au service de Marseille et de la France. Ce sera un bon député. » Jean-Claude Gaudin aurait-il lui-aussi le nez creux ? A quelques minutes où nous refermons ces lignes, nous apprenons que Didier Parakian sera placé, dans l’hémicycle, juste derrière le gouvernement, à la place numéro 415 ! Député à suivre…

Reportage réalisé par Antoine BORDIER


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