Rien n’est achevé dans la restructuration d’Atos. À l’heure où l’on apprend que l’avionneur européen Airbus s’intéresserait de près au rachat de BDS, la division stratégique d’Atos regroupant les activités cyber, big data et supercalculateurs du géant tricolore du service numérique avec 112 000 collaborateurs et 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé.
On note avec satisfaction la poursuite de la lente mais progressive montée au capital du fringant et décidé entrepreneur David Layani. Le président fondateur de Onepoint (400 millions d’euros de chiffre d’affaires) détient désormais 11,4% du capital et des droits de vote du leader de la transformation digitale fondé en 1997 et longtemps dirigé par Thierry Breton.
Layani serait prêt à nouer de nouvelles alliances pour arriver à ses fins. À savoir le contrôle du capital qui lui permettrait de mettre en œuvre sa stratégie de redéploiement où la mobilisation des équipes jouerait pleinement son rôle. En attendant, il demande 3 sièges au conseil d’administration. Remarquons aussi que le franchissement du seuil des 10 % va l’obliger à sortir du bois pour préciser ses intentions. L
e self-made man français de 44 ans pourrait pouvoir compter sur l’appui d’éventuels alliés de taille, pourquoi pas Thales voire Cap Gemini. L’essentiel est de ne pas perdre trop de temps.
Robert Lafont