Thierry Blandinières, patron du premier groupe coopératif agricole français a pris la décision de ne pas poursuivre les négociations pour une reprise de Casino. Explications en exclusivité.
Comment voyez-vous l’avenir de Casino ? Allez-vous toujours participer à un éventuel plan de reprise ?
Compte tenu de l’évolution de la situation du groupe Casino, très différente de celle du début de nos négociations, nous avons préféré ne pas poursuivre nos discussions. Nous restons toujours ouverts à des partenariats industriels et commerciaux qui ont toujours beaucoup de sens en renforçant la construction de filières agricoles durables et en reconnectant l’agriculteur et le consommateur. Nous serons attentifs aux futures structurations du capital du groupe Casino.
En quoi la présence des agriculteurs français via In-Vivo au sein du capital de Casino vous semble-t-elle essentielle ?
La raison d’être de Teract, détenu majoritairement par Invivo, est de valoriser les productions agricoles françaises pour contribuer à soutenir notre souveraineté alimentaire. Les potentiels partenariats avec Casino, même s’ils ne seront pas capitalistiques, permettraient de renforcer la structuration de la chaîne alimentaire et ainsi de répondre à l’attente des consommateurs.
Propos recueillis par Robert Lafont
