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Pourquoi Khamenei, face à des défis majeurs tels que la pauvreté et la faim affectant plus de 75 % des Iraniens, la pénurie d’eau, le chômage généralisé en particulier chez les femmes et les diplômés, l’inflation galopante et la chute de la valeur de la monnaie iranienne, affirme-t-il que la guerre Hamas-Israël est sa priorité ?
Émergeant de dogmes religieux médiévaux, la théocratie iranienne est incapable de répondre aux besoins économiques et culturels d’une société du 21e siècle, en particulier de sa jeune génération. Ainsi, pas un moment de la vie de ce régime s’est écoulé sans qu’il provoque des guerres et du terrorisme au Moyen-Orient, l’utilisant comme un couvercle pour la suppression à l’intérieur du pays et pour détourner l’opinion publique.
Dès son arrivée au pouvoir, l’Ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, s’est engagé dans la crise des otages de l’ambassade américaine, capturant l’attention de l’opinion publique tant nationale qu’internationale. Il visait à supprimer les forces progressistes ; ainsi, la crise des otages et le slogan « Mort à l’Amérique » ont facilité la réalisation de cet objectif au niveau national. Dans la phase suivante, à travers diverses provocations et préparatifs, il a instigué la guerre Iran-Irak. En ordonnant l’assassinat de Salman Rushdie, il cherchait essentiellement à échapper aux conséquences de huit années de guerre inutile entre l’Iran et l’Irak tandis qu’une fatwa sinistre exécutait trente mille prisonniers politiques à l’été 1988, réduisant au silence toute opposition potentielle post-cessez-le-feu.
Actuellement, Khamenei est assiégé par des soulèvements qui inévitablement ne mènent à rien d’autre qu’à sa chute. Le soulèvement de 2022 a été déclenché par le meurtre de Mahsa Amini, une jeune femme kurde iranienne, par la police des mœurs. Dans ce soulèvement, la jeune génération d’Iran, en particulier les filles iraniennes, étaient à l’avant-garde. Ces mêmes filles et garçons ont formé plusieurs milliers d’unités de résistance réparties à travers l’Iran, sous la direction des Moudjahidines du peuple, ce qui a conduit au boycott des récentes élections législatives, résultant en seulement huit pour cent des électeurs éligibles se présentant aux urnes. Ce chiffre inclut les soldats et les prisonniers qui ont été contraints de participer au vote.
Après la défaite électorale, il est devenu clair pour tout le monde que malgré le spectacle de puissance d’Ali Khamenei dans les conflits du Moyen-Orient et les aventures des Houthis dans la mer Rouge, tout ce qu’il fait sans aucun soutien interne dans le pays est du pur terrorisme et ne peut être considéré comme une démonstration de puissance. Cette bellicosité est simplement une échappatoire à une chute. Qui ne sait pas que les tunnels complexes aussi profonds que soixante mètres et les usines de fabrication de drones… ne peuvent être l’œuvre du Hamas ? Actuellement, Khamenei est encerclé par des soulèvements qui ont été déclenchés par le meurtre de Mahsa Amini par la police des mœurs – une résistance qui refuse de reculer.
Le slogan « Mort à Israël »
Un expert du régime iranien avait dit pendant la guerre Iran-Irak que le slogan « Mort à l’Amérique » (et de même, Israël) nous a plus servi que le ministère du Renseignement ne l’a jamais fait. C’est sous ce slogan que le régime iranien a tué tous les épris de liberté iraniens, les étiquetant comme mercenaire de l’Amérique ou d’Israël. Les mollahs ont toujours utilisé ce slogan pour recruter des forces issues des segments socialement arriérés de la région, sous des dogmes n’ayant rien à voir avec la religion. Tandis que l’Amérique et l’Europe considèrent officiellement une solution à deux États comme la résolution du conflit, Ali Khamenei reste silencieux à ce sujet. C’est parce que Khamenei et son régime ne prospèrent que dans la crise et la guerre.
Attaquer le cœur de la pieuvre !
Tant que la théocratie iranienne existera, la guerre et le terrorisme existeront également dans le monde. Le conflit au Moyen-Orient a clairement montré que la paix mondiale est également en danger. Une attaque contre le cœur de la pieuvre du terrorisme et de la bellicosité à Téhéran est inévitable.
C’est ce qu’ont fait la majorité de l’Assemblée nationale française, plus de 290 députés et députées, et 76 sénateurs et sénatrices français qui, dans un texte, ont appelé à « soutenir le peuple iranien dans sa quête de changement », et à « des mesures fortes et décisives contre le régime actuel ». Cette solution est simple et accessible pour un Moyen-Orient que les clercs mènent vers la destruction. Se débarrasser pour toujours de la bombe nucléaire dépend également de l’attaque contre le cœur de la pieuvre à Téhéran.
Hamid Enayat
