Colère feinte ou vrai caprice, ça bouge dans les caboches, jusqu’à jeter bas toute mesure et toute prudence. Ohé du bateau! Arrêtez un peu de chauffer la machine, on n’est pas sur le Mississippi dans une aventure du célèbre cow-boy Lucky Luke et les protagonistes de la course ne sont pas le capitaine Barrows et son acolyte et rival barbu le capitaine Lowriver, mais les nations civilisées du monde occidental, Russie comprise. Assez de roulette russe et de tontons flingueurs à la sauce hystérique, style Elvire Popesco .
Ce serait tentant en effet vu les propos irresponsables qu’ici et là stentorise l’Ubu quant à l’entrée en guerre de son pays, hélas aussi le nôtre. Restons cependant calmes, tous les hotus ne font pas la vague. Il en faut, et d’ailleurs le propos a été reçu avec la distance qu’il mérite, surtout par l’Allemagne qui s’en est tout de suite démarquée. Dame, c’est qu’elle est en première ligne, elle.
Et d’ailleurs, le parlement a-t-il été consulté par cette ébouriffade tartatinesque ? Pas du tout, ce qui devrait conduire les responsables politiques à s’interroger sur le franchissement de toute limite par celui qui se croit investi d’une mission belliciste aconstitutionnelle, pour laquelle il pourrait être passible d’une sanction, car la loi fondamentale le contraint à solliciter avant tout engagement guerrier l’aval de la représentation populaire. Ce n’est pas l’opération « barracuda » en Centrafrique que cette blague là.
Donc « l’empêchement » est une possibilité, en cas d’accord sur ce point des présidents des assemblées. A force de dire des bêtises, ça pourrait arriver…
Bah, Macron n’est pas Nixon, en somme, quoique Nixon ait pu être par certains côtés un vrai et grand chef d’état. C’est la différence. J’ai parlé d’un hotu, « Le hotu » c’est aussi le titre d’un roman policier des années 60. L’empêchement ? Pourquoi pas. Qu’est-ce qui a poussé le gamin qui gigote rue de Varenne de venir faire le zouave au parlement en accusant Marine Le Pen d’être la cinquième colonne de la Russie pour ne pas approuver les bêtises qu’il énonce. Qui mérite d’être empêché en vérité ?
La raison de tout ce désordre tient à ce que la France est devenue un bateau ivre depuis quelle a été tutélisée par l’Europe et qu’on lui a retiré sa monnaie. Dépourvue de toute consistance, son président peut s’autoriser toutes les fantaisies dorénavant.
Il faut en conséquence quitter au plus vite l’euro et la construction ablative qui l’accompagne car l’Europe de Bruxelles est devenue, c’est évident, la quintessence et le modèle du piège à hotus.
Puisque l’Ubu-hotu s’est installé durablement au faîte de nos destinées, entamons résolument le chant des Palotins, c’est ce qu’il nous reste à faire:
Voila c’que c’est qu’d’aller s’promener l’dimanche
Ru’ d’ l’Echaudé pour voir décerveler,
Marcher l’Pinc’-Porc ou bien l’Démanch’- Comanche:
On part vivant et l’on revient tudé
Bref et pour finir, ce n’est pas la guerre qui redevient possible, c’est ceux qui nous dirigent qui sont impossibles.
Quitter l’Union Européenne devient un nécessité pour qui veut sauver le génie français par respect pour notre histoire, par respect pour notre langue et pour la tenue que tout citoyen raisonnable se doit d’avoir quand il entretient le commerce de rapports sociaux évolués.
J’ai toujours cru jusqu’alors que le respect des règles inhérentes à la grammaire, à la présentation vestimentaire et au vocabulaire exprimait la considération que l’on doit porter à sa famille comme à son pays.
La République, par davantage que l’Empire ou la royauté ne peuvent se permettre la familiarité, comme tout archétype.
Réfléchir résolument à l’adoption d’un frexit s’impose si la France veut conserver son âme. Au cas contraire, elle perdra avec ses peuples et ses frontières la marque et le style qui l’on distinguée depuis sa naissance en 843 au testament de Louis le Pieux, fils de Charlemagne.
Toute construction alternative ne saurait être que jus de bauge et cochonneries.
Un dernier mot , pourquoi Asselineau, Onfray, Mafesoli et quelques autres sont-ils si rares sur nos canaux? Ce sont des voix qui dérangent car les analyses qu’ils poursuivent divergent radicalement de la ligne officielle et sans doute aussi, le vocabulaire qu’ils usitent est-il trop riche pour satisfaire aux injonctions de la doxa du nouvel état européen qui nécessite et conditionne l’adhésion aveugle aux ukases les plus saugrenus par la pauvreté sémantique.
On obéit mieux quand on ne comprend pas.
Je me souviens d’un psychanalyste de l’Ecole freudienne de Paris (Lacanien) qui avait titré l’opuscule de ses oeuvres complètes: « La fermeture c’est l’ouverture ».
Bravo l’artiste !
Jean-François Marchi
