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Emmanuel Besnier, ISG de 53 ans, sort de l’ombre et à juste titre. Cela lui évitera que d’autres parlent à sa place. Personne n’a oublié l’émission de télévision Cash Investigation, en 2018, où la journaliste Élise Lucet, notre consœur du service public, n’avait rien trouvé de mieux, pour traiter du géant français des produits laitiers et fromagers devenu champion mondial que de le faire passer pour un groupe « voyou » simplement parce qu’il n’avait pas publié ses comptes auprès du Tribunal de Commerce. La belle affaire ! Madame Lucet a une drôle de notion du service public en jetant en pâture ce qui devrait faire notre fierté.
Président a été lancé en 1968 par son père Michel Besnier
N’en parlons plus, c’est du passé. Lactalis est remonté à cheval. Il n’en est d’ailleurs jamais tombé. Et on retrouve désormais notre empereur du lait de plus en plus présent dans les médias (JDD, Enjeux, Les Échos…). Et c’est une bonne chose. À 52 ans, le géant de Laval (Mayenne) a bien raison de s’exposer. Car si vous ne parlez pas, ce sont les autres qui le font pour vous à votre place. Et du coup, on peut craindre le pire…
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Récemment, notre grand patron a expliqué à nos confrères des Échos que le succès mondial de la marque Président, lancée en 1968 par son père Michel Besnier, étendue depuis lors à de nombreux produits et gammes (beurre, emmenthal, comté, coulommiers, crème, bleu, fromage râpé…), n’est pas seulement une formidable percée sur le plan marketing.
C’est aussi une formidable innovation au plan industriel permettant à l’usine historique de Domfront dans l’Orne de passer en dix ans d’une production quotidienne de 60 000 camemberts à plus de 500 000 aujourd’hui. Tout est parti d’un nouveau process industriel, un « coagulateur » qui a permis un véritable changement d’échelle permettant un écart fulgurant avec ses concurrents pour pouvoir livrer la grande distribution. Emmanuel Besnier est formel : « Cette révolution technologique, très gros investissement qui en a fait s’interroger plusieurs, nous a permis de conquérir le consommateur avec des prix bas et une qualité régulière. »
70 millions d’euros en 2024 dans le plus gros coagulateur du monde
Et ce n’est pas fini, une bonne nouvelle peut en cacher une autre. Emmanuel Besnier précise vouloir investir 70 millions d’euros en 2024 dans ce qui sera le plus gros coagulateur du monde, long de 78 mètres, pour équiper la fromagerie géante de Domfront installée sur un site de 16 hectares. De quoi rendre jaloux l’ambitieux voisin patron du groupe Le Duff et son usine Bridor qui vient d’ouvrir une 7ème ligne de production dans son usine de viennoiseries de Louverné (avec 375 collaborateurs) située non loin au nord de Laval.
Président à Domfront, bourgade de 3500 habitants, devrait passer à 490 collaborateurs en 2024, sans parler du réseau des 750 producteurs de lait locaux. Un moyen de continuer à produire des camemberts Président à bas prix et à les commercialiser moins de deux euros la boîte !
Président, première marque mondiale de produits laitiers
Un avantage compétitif pour la marque Président qui reste à ce jour la première marque mondiale de produits laitiers avec un chiffre d’affaires annuel de 3 milliards d’euros, et des produits, mondialisation oblige, aujourd’hui fabriqués dans plus de 30 usines hors de France. Au total, Lactalis a dépassé Danone et est devenu le numéro un français de l’agroalimentaire avec 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 261 sites de production et 85 000 employés dans 51 pays dans le monde.
Une réussite d’autant plus prodigieuse que tout a démarré un jour d’octobre 1933 dans une petite maison à Laval, lorsque le grand-père André Besnier a commencé à faire ses 17 premiers camemberts par jour à partir du lait apporté par des voisins. Bravo à lui, félicitations à ses équipes : plus haut, plus loin, plus fort. C’est ce que l’on attend finalement tous de nos présidents.
Valoriser notre tissu économique
Au lieu de chercher à jeter l’opprobre sur nos plus beaux fleurons industriels, notre service public télévisuel et sa présidente Delphine Ernotte s’honoreraient à consacrer, par exemple, une émission régulière portant haut et fort les couleurs de notre tissu économique. Comme nous le faisons en presse depuis 40 ans avec le magazine Entreprendre (et sans recevoir le moindre centime de subvention ou de publicité d’État, Bpifrance compris).
Pour l’instant, la présidente de France Télévision trouve plus utile de faire diffuser à une heure de grande écoute une émission sur les Drag-queens (Drag Race France) comme cet été. À chacun ses priorités. Notre tissu économique attendra.
Robert Lafont
Le groupe Lactalis a fort à faire avec la concurrence de Danone
Être fier d’un camembert pasteurisé c’est tiré nos standards vers le bas. De plus, on n’oubliera pas de mentionné leur aventure dans le lait infantile ce qui leur a permis de confirmer qu’il fraudait sur la qualité du lait en contaminant au moins 36 enfants..
Pour avoir souvent croisé Michel Besnier dans les couloirs du siège du groupe, rue Adolphe Beck à l’époque, dans les années 80, entre midi et deux, je puis vous dire que j’ai rarement eu l’occasion de lui dire bonjour le premier, lui le PDG s’adressant au petit programmeur que j’étais. Un grand Monsieur ! Lactalis créé par André Besnier son père, parti de rien et numéro un mondial deux générations plus tard, alors oui, félicitation ces entrepreneurs plutôt que de jeter l’opprobre sur cette exceptionnelle réussite mayennaise, française, mondiale !
Bel article. Les français n’aiment pas ceux qui réussissent au point d’oublier la richesse collective qu’ils créent. Manque de culture économique ?
La réussite de Mr Besnier n est pas un problème , j espère juste que ces producteurs soient bien rémunérés et qu’ils couvrent bien leur frais de production avec la vente d un camenber toujours moins chère…
Ça c’est moins sûr qu’ils soient bien payer.
Bien bien,
Camembert made in Europe chez Lactalis.
Production avec du lait de toute l’Europe qui a perdu son procès contre les véritables producteurs.
Arrêter de dire que ce monsieur est formidable.
A+
Le lait payé au producteur que je suis n’a pas augmenté par rapport à nos charges et presque pareil quand 1933 Ce n’est pas la réussite qui nous gêne, ni à madame Lucet mais le prix du lait qui n’évolue pas
Mr Besnier a su faire de Lactalis un géant et c’est tout à son honneur
Bien vu mr Lafont de faire l’éloge de mr Besnier…
Parlez en donc aux familles endeuillées !!!
Un groupe extraordinaire dans lequel j’ai travaillé 30 ans et j’en conserve des souvenirs extraordinaire
Totale respect pour mr Besnier,mais étant un de ses producteurs de lait y en a marre d être le dindon de le farce et de voir les autres laiteries mieux rémunéré leur producteurs. Il faut savoir que Lactalis est dans les trois derniers du classement du prix payé au producteurs français.
Alors premier mondiale ok mais surtout bravo à tous ses producteurs qui sont obligés de supporter la dictature Besnier.
Lactalis tire toute l’agriculture française vers le bas… trouver de l’innovation dans cette boite, c’est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle.