Que s’est-il passé pour en arriver là ? L’ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée (2005-2006, du temps du président Chirac) n’a jamais caché ses opinions politiques conservatrices et on peut s’interroger. Son frère est même évêque aux armées. De fait, rien ne justifie une telle volte-face de la part du conseil d’administration d’ADP. D’autant que le résultat net positif pour la deuxième année de suite dépasse les 631 millions d’euros et est en très forte progression. Sans parler de l’expansion internationale du leader français des aéroports menée à grand train.
À moins que le gouvernement ait préféré éviter tout amalgame avec le procès à venir devant le Tribunal de Paris où Monsieur de Romanet est convoqué prochainement avec Jean-Pierre Jouyet pour motif de « favoritisme » dans l’attribution de fonds publics lorsqu’ils étaient à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignation. Ce que les intéressés démentent en bloc !
Il est temps de juger nos dirigeants de grands groupes sur des résultats obtenus et non sur leurs prétendues opinions. Ne mélangeons pas politique et intérêt supérieur de l’État.
Au même moment, où l’on apprenait qu’à la tête de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, en poste depuis 12 ans, devrait rester Directeur Général, à 62 ans, dans ses fonctions de président jusqu’en 2028. Tout cela semble bien opaque !
Robert Lafont