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Au Liban, le tourisme a rendez-vous avec l’histoire de l’humanité

Copyright des photos A. Bordier

Ah, ce joli mois de juin que poétisait Paul Claudel : « Bonjour mon beau soleil, je t’aime ! » Quels poèmes aurait-il écrits, ici, au Pays des Cèdres de Dieu ? Après la Chine, il s’y arrête en 1899 ! Son gendre, Jacques Nantet, a donné 5 ans de sa vie pour écrire Histoire du Liban. C’est Naji Farah, le fondateur de l’agence Cèdre Voyage-RJLiban, qui y consacre toute sa vie. Avec lui, ces 48h d’immersion dans le sud, à Sidon, Tyr, Ras-el-Ain, Cana et Maghdouché, ressemblent à une belle leçon d’histoire où le mot tourisme rime avec humanisme.

A l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, les différentes confessions et les différents partis du Liban ne se sont pas encore mis d’accord sur le nom du futur Président de la République – le poste est vacant depuis le 1er novembre 2022. Le « conseiller personnel » du Président Macron, Jean-Yves Le Drian, un vieux briscard de la diplomatie et de la politique, doit se rendre la semaine prochaine à Beyrouth, pour aider le Liban à choisir son Président. Ce sont les députés qui l’élisent. Par convention, il est toujours un chrétien maronite, le Premier ministre étant un musulman sunnite et le Président du Conseil un musulman chiite.

Cela ne freine pas les touristes que le Liban continue à accueillir en masse. « Nous devrions dépasser les deux millions de touristes, cette année », indique Naji Farah, qui vient d’arriver avec sa petite voiture, sur les hauteurs de Beyrouth. En pleine crise, le Liban continue contre vents et marées son ascension.

Les institutions, elles, continuent à être montrées du doigt pour leurs responsabilités dans les crises qui secouent le pays depuis 2018-2019. Les secousses sont systémiques, avec, notamment, la chute de la monnaie libanaise face au dollar (début octobre 2019, 1 dollar s’échangeait à 1 500 livres libanaises, aujourd’hui, il faut 100 000 livres pour l’acquérir), la chute vertigineuse de la classe moyenne vers la pauvreté (le seuil de pauvreté a dépassé en 2020 les 70%), et la faillite des institutions bancaires (plus de 350 milliards de dollars seraient bloqués par ces-dernières, comme pris en otage). La pire secousse ? Ces explosions du 4 août 2020 – certains parlent de missiles – qui ont soufflé la vie de près de 300 personnes, et qui ont fait des milliers de blessés, laminant au passage des milliers d’immeubles. C’est tout le port et tout le quartier chrétien qui a été soufflé. Qui en veut aux chrétiens du Liban ?

En route vers des bonnes nouvelles ?

Paradoxalement, comme précurseur des bonnes nouvelles, le tourisme, lui qui s’était éteint en 2019 et en 2020, est de retour. Déjà, à l’été 2022, dans une interview donnée au média Ici Beyrouth, le président du syndicat des agences de voyage, Jean Abboud, expliquait que « sur les 1,8 millions de personnes arrivées au Liban, 28% sont des touristes. » En 2020, le Ministère du Tourisme indiquait que le tourisme était en baisse de près de 50%. Alors, pour 2023, à quoi devons-nous nous attendre ? Une croissance à 3 chiffres ?

« Nous dépasserons, très certainement, les 2 millions de touristes », répète Naji Farah, au volant de sa voiture. Les paysages défilent, nous sortons de Beyrouth. La capitale avec une population de plus de 2,1 millions d’habitants est en effervescence en cette matinée du 5 juin. En effet, ce jour-là, l’Union européenne récompense des journalistes égyptiens, libanais et syriens, dans le cadre de la remise du Prix Samir Kassir, un journaliste libanais assassiné à Beyrouth, le 2 juin 2005. Samir Kassir ? « C’était mon camarade de classe au Grand Lycée Franco-Libanais », se rappelle Naji, tout ému.

Naji Farah, un francophone au service du tourisme

Je suis originaire de Tyr, une ville du sud. Je milite pour le Liban depuis une quarantaine d’années », introduit-il alors que nous avons dépassé l’aéroport qui borde la mer Méditerranée. Agé d’une soixantaine d’années, Naji est étudiant à Paris, lorsqu’avec des amis libanais il lance l’association : Le Rassemblement de la Jeunesse Libanaise, « dont l’objectif est de promouvoir la culture, le patrimoine et le tourisme de notre pays ». Francophone, voire francophile, il évoque les fortes relations d’amitié qui unissent la France et son pays. Lui-même a appris à parler le français dès son plus jeune âge. Cet amour de la France, de sa culture, de sa langue et de sa littérature s’est transmis de père en fils. Le père de Naji, François (marié à Nadia), était un brillant professeur de mathématiques, passé par l’ENS, Normale Sup. Son fils a suivi. Il a fait l’Ecole des Ponts-et-Chaussées. « J’ai, aussi, un diplôme de musique en guitare classique », tient-il à ajouter, en souriant.

Alors que la guerre fratricide frappe le Liban (1975-1990), Naji va passer 17 ans en France. Il rentrera au début des années 90, quand la guerre civile cessera. Alors, qu’il est, encore, étudiant et que son pays ne sort toujours pas de cette guerre fratricide, il organise tous les mois des évènements à Paris. Et, entre deux cessez-le-feu, il propose des voyages au Liban.

A la fin de la guerre, il s’engage encore plus, pour redorer le blason de son pays meurtri. Comme si c’était une vocation, il raconte l’histoire du Liban, « qui a un patrimoine des plus anciens. Dans la Bible, il est l’un des rares pays à être mentionné. Il est mentionné soixante-neuf fois. » Mathématicien dans l’âme, il présente les chiffres clés de ses 40 dernières années d’activités : « L’association a été créée en 1986, à l’époque du minitel. Et, depuis, près de 5 000 touristes sont passés par nous. » Il se met à rire en évoquant le précurseur d’internet : le 3615 RJLIBAN était né.

Côté famille, il fait une pause entrepreneuriale en 1997, et se marie avec Hiba. De cette union naîtront trois filles, Claudia, Elissa et Yasmine. Il reprend son bâton de pèlerin-entrepreneur et « en 1998, nous avons créé notre agence de voyage : Cedar Country Travel ou Cèdre Voyage. » Il ne présente pas son activité touristique comme un business, car c’est un passionné du tourisme et du patrimoine. Il en a fait sa vocation. Ensuite, il complète cette activité par : l’agriculture, le vin et l’ingénierie informatique.

Nous quittons l’autoroute. Il reste 15 mn avant l’arrivé à Sidon, qui se situe à 43 km de Beyrouth.

Sidon, des châteaux, des souks et des hammams

Sidon ou Saïda est une ville citée une quarantaine de fois dans la Bible. Comme si elle avait été conçue par les dieux, par Dieu lui-même. Elle est un passage obligé de l’histoire des religions monothéistes, des religions du Livre : celles des chrétiens, des juifs et des musulmans. « Ici, vous êtes, avec les autres villes que nous allons visiter, dans l’Histoire, avec un grand H, celle de l’humanité », introduit Naji en garant sa voiture juste au pied de la citadelle, qui porte le joli nom de Château de la Mer. « Plus au sud de la ville, nous avons un autre château, celui de Saint-Louis. Louis IX y a demeuré au 13è siècle ». Le soleil est au rendez-vous. Et, la mer Méditerranée, avec ses eaux turquoise, vous invite à un dépaysement des plus cristallins et rafraîchissants, alors que le thermomètre dépasse les 25°C. Ce sont les alizés qui apportent cette fraîcheur matinale.

Avec son ami Bechara, ils visitent le château. « Ces fondations de la période phénicienne ont 2 000 ans », commente-t-il. Il est un livre ouvert – pas que biblique. Il évoque ces Phéniciens, et même ces Cananéens, qui sont les racines libanaises. Nous empruntons un ponton de pierres et apercevons dans la muraille d’enceinte du château, en partie reconstituée, des colonnes de granit. Nous croisons des touristes en provenance d’Inde.  « Ces colonnes viennent d’Egypte et nous avons, également, des colonnes de marbre. Là dans le mur d’enceinte, elles servent à amortir les effets de la mer sur le mur. » Naji reprend sa casquette d’ingénieur, et explique la construction.

A l’intérieur du château se trouve les vestiges de l’ancienne chapelle des Croisés et celle de la mosquée « construite par les Mamelouks, après leur conquête, à la fin du 13è siècle ».

Ensuite, direction les souks de la ville. Les ruelles sont étroites. Les vendeurs haranguent les touristes qui se font plus nombreux. Les marchands de fruits, d’abricots et de cerises, de légumes sont légion. Au détour d’une ruelle ombragée, le hammam Al Jadeed propose ses soins. Il date du 18è siècle. Séquence bien-être.

Saint Paul et saint Pierre à Sidon

Plus loin, Naji s’arrête dans une ruelle des plus étroites, à l’architecture ancienne des plus surprenantes, où l’on peut avec difficulté se croiser. Pour ce chrétien melkite, grec-catholique, l’instant est solennel : « Nous allons entrer dans la maison où saint Paul a demandé au procureur romain de résider un temps, après son arrestation. Il voulait rencontrer saint Pierre qui y séjournait. » Au même moment, un appel à la prière du muezzin se fait entendre. « Sidon est une ville à majorité musulmane, sunnite. Mais, il y a une grande tolérance et la présence chrétienne maronite et melkite est bien établie. C’est la ville de Sidon qui a restauré ce lieu chrétien. C’est cela le Liban », explique Naji avec enthousiasme. Les relations entre les religions sont apaisées. Ils sont tous Libanais.

La porte de la maison est fermée. Elle est devenue une cathédrale gréco-orthodoxe, au joli nom de Saint Nicolas. C’est un lieu saint. Juste-à-côté se trouve Marwan Sharaf. Il est chrétien. La quarantaine passée, il passe son temps à vendre les célèbres lokums, que les gourmands s’arrachent au passage de leur visite. Il est, également, l’un des gardiens du sanctuaire. Nous entrons dans ce lieu qui fait l’angle de la rue. La pierre y est magnifique. Nous sommes entourés de murs d’habitation. Un couloir donne sur une cour intérieure, puis, c’est la cathédrale, une simple chapelle sombre. A l’entrée, se trouve le sanctuaire où la rencontre du premier pape de l’Eglise (saint Pierre) et le persécuteur de l’Eglise, converti sur le chemin de Damas devenu apôtre (saint Paul), a eu lieu. Des jeunes filles viennent d’entrer. Ce sont des touristes…libanaises.

A Tyr, dans l’ancienne capitale du Royaume

Le voyage continue. Naji remonte dans sa voiture. Direction, plus au sud, vers Tyr. Les paysages regorgent de soleil et de verdure. Naji, tel un conteur, transforme sa petite voiture grise en vaisseau spatial à remonter le temps. « Le Liban est un vieux pays. Ici, vous êtes dans le berceau de l’humanité, dans le lit des civilisations. Notre pays a 9 000 ans d’histoire. Il nous reste des textes, des traces, des vestiges qui nous expliquent qui nous sommes. Des experts, des scientifiques ont fait des prélèvements d’ADN sur des squelettes. Et, nos origines remontent à 7 000 ans avant Jésus-Christ. Nous sommes des Cananéens. Nous sommes, également des Phéniciens et des Tyriens. Là les périodes oscillent entre 2 500 et 500 avant Jésus-Christ. Le Royaume de Tyr s’étendait entre Sidon et le Mont Carmel… » Difficile de l’arrêter. L’histoire fabuleuse de ce peuple, dont les villes sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco, ressemble à un conte des mille et une nuits. Les Phéniciens étaient des commerçants et des navigateurs infatigables. Ils ont donné naissance et développé de nombreuses villes du pourtour Méditerranéen, jusqu’en France.

Avant d’arriver à Tyr, des kilomètres de bananeraies s’étalent entre terre et mer. La presqu’île de Tyr apparaît, lumineuse. Naji se gare au niveau du vieux port de pêche. De nombreuses barques toutes blanches sont prêtes à partir en mer, avec leurs filets qui débordent, près à attirer les poissons. Des Tyriens saluent Naji. Il est chez lui. Dans l’après-midi, les visites touristiques continuent : après les sanctuaires des saints martyrs, les sites archéologiques phéniciens et romains, la cathédrale Notre-Dame des Mers, sont au programme.

Ici, le touriste marche sur des dalles qui ont plus de 2 000 ans. Les pierres, les colonnes sont autant de témoins qui invitent à remonter le fil du temps. Impossible de ne pas savoir, de ne pas respecter, de ne pas contempler le miroir d’eau de l’histoire. L’émerveillement est garanti. Les touristes sont des héritiers, qui marchent sur les pas de leurs ancêtres.

Avec Raymond de Tyr, l’aventure hôtelière

Raymond est un personnage. Il s’est marié en 1962 et vit depuis à Tyr, où il a été l’un des premiers ingénieurs civils. Il a 87 ans ! Cela fait 25 ans qu’il est dans le tourisme. Avec Naji, ils ont un petit air de ressemblance. C’est normal, Raymond Salha est son oncle maternel. Assis, il se met à raconter sa longue histoire.

Entre 1962 et 1975, avec sa femme, Amale, assise à ses côtés, touchée par la maladie d’Alzheimer, il ouvre ce qui n’est, au-début, qu’une simple maison de famille. Puis, il la transforme en hôtel, au fil des naissances de leurs trois enfants, avec une dizaine de chambres aux standards des 3 étoiles occidentales. Les touristes, qui y déposent leurs bagages pour une à deux semaines, bénéficient d’un emplacement de toute beauté. Impossible de trouver un meilleur emplacement. La maison familiale est belle, bâtie sur un piton rocheux. Ses caves datent de l’époque phénicienne. Elles ont 2 000 ans. Et, surtout son voisin le plus proche est l’ancien phare de Tyr. D’où son nom : Al Fanar (le phare). « Bienvenue à l’hôtel Al Fanar ! »

En 1975, c’est le début de la guerre civile au Liban. Tout le reste de la famille qui vit à Beyrouth descend se mettre à l’abri chez Raymond et Amale, le temps d’une accalmie, d’un cessez-le-feu. Tout le Liban est en mode survie. Il regarde son voisin le plus proche : Israël, dont les frontières sont à une vingtaine de km. Puis, dans les années 90, il est sollicité par des entreprises et des tour-operators. Tous les enfants ont quitté le nid. En 2000, son fils Walid, diplômé en architecture, rentre de Paris. Avec lui, la grande maison familiale se transforme en auberge, puis, en hôtel. « Au départ, nous avions 7 chambres. Maintenant, nous en avons 12, ici. Et, j’ai une annexe où nous en avons 4 », explique le vieil homme. Le vieil homme et la mer ! Ernest Hemingway n’est pas loin. Raymond n’est pas Santiago, mais les deux hommes ont ce point commun : la mer.

A l’étage familial, ses filles viennent de débarquer avec des amies. L’ambiance devient vite festive. Dehors, le soleil se couche. L’endroit est un spot idéal pour les amoureux, les romantiques et les artistes. Le soleil tapisse le ciel et la mer de ses couleurs qui tirent vers le rouge. Au loin, des pêcheurs, un photographe et son modèle tout vêtu de rouge, les pieds dans l’eau. Les deux bandes rouges du drapeau libanais s’affiche à fleur d’océan. Il manque juste le cèdre.

Ras-el-Ain et l’eau miraculeuse

Le temps s’est arrêté. Il est comme suspendu. Naji est infatigable. Avec son ami, Bechara, du haut de son promontoire, au-dessus du vieux port phénicien, qui accueille sur son ponton une statue de la Vierge à l’Enfant, les deux hommes contemplent la nuit et ses reflets dorés, ceux de la ville. Sur sa terrasse, qui peut accueillir une trentaine de personnes, le drapeau du Liban flotte au vent. Le cèdre est bien-là, juste en plein milieu.

Le lendemain, Naji reprend la route, plein sud, encore plus près d’Israël. Avant de sortir de Tyr, il fait visiter deux sites majeurs, classés à l’Unesco : le site antique de Tyr et son hippodrome. Là, ils croisent des touristes italiens et des touristes slovaques. C’est une ville phénicienne gigantesque qui a été préservée, en partie. « L’hippodrome pouvait accueillir plus de 100 000 personnes », précise-t-il. Il ajoute : « Vous comprenez maintenant pourquoi le Liban attire le monde entier. Car, ici, nous sommes dans le berceau de l’humanité. » 

Naji parle au moins 6 ou 7 langues, dont l’espagnol et le portugais. « Je travaille, actuellement, pour accueillir des centaines de descendants d’émigrés libanais en provenance du Brésil et de toute l’Amérique Latine ». Passionné et passionnant, il se forme, continuellement, pour dénicher les moindres informations qui intéresseront ces futurs touristes.

Après Tyr, il s’arrête à Ras-el-Ain, et passe devant un camp de Palestiniens aux allures de camp retranché avec une présence militaire qui rappelle que nous sommes bien au Liban, dans ce pays du Proche-Orient où vivent près d’un million de Palestiniens et deux millions de Syriens. Les Libanais eux-mêmes n’étant que 4 millions.

« Voici les sources miraculeuses, où la Vierge Marie se serait abreuvée », indique-t-il. Devant nous un bassin habillé d’un amas de branches et de feuillages. « La nappe phréatique est, seulement, à quelques mètres. »

Cana et Maghdouché : un Liban biblique 

Le tourisme au Liban est principalement défini par cette caractéristique : il attire des personnes venues du monde entier à la recherche d’une histoire doublement millénaire. Si la dimension culturelle forte est première, elle est indissociable de la dimension confessionnelle et du christianisme. Dans la Bible, le Christ a fait son premier miracle aux noces de Cana. Et, Naji appuie sur le champignon pour s’y rendre, à Cana. Là, dans un décor de cirques et de vallées somptueuses où le regard se perd, il tombe nez-à-nez avec des touristes polonais. Avec eux, il redécouvre cet endroit atypique où la roche caverneuse a été taillée, après la mort du Christ, il y a moins de 2 000 ans. Le Christ, la Vierge et les 12 apôtres y sont sculptés à plusieurs endroits. Puis, dans une grotte, un sanctuaire marial à l’état brut apparaît.

L’heure du retour a sonné. Naji et Bechara remontent vers Beyrouth. Ils s’arrêtent de nouveau à côté de Sidon, à Maghdouché. Là, de nouveau, un site touristique chrétien, qui ne peut laisser indifférent : le Christ et ses apôtres y sont venus. Sa mère, Marie, se reposant dans l’une des grottes transformées, aujourd’hui, en sanctuaire.

La nuit tombe. Du haut de ce site marial, on aperçoit, en bas, un autre camp palestinien, qui se détache, dans la plaine, de Sidon. Le soleil se couche. Les cloches sonnent. Naji et Bechara se reposent au pied d’un Sycomore, avant de reprendre la route pour Beyrouth. « Nous en avons pour quarante minutes, avec les embouteillages », précise-t-il. Les pages des 48h touristiques d’un Liban archéologique, biblique et historique, se referment. Un Liban mystique ! Demain Naji accueillera des Espagnols. Puis, il retournera à Tyr. Il aime bien cette phrase biblique qu’il s’est appropriée et où il a remplacé la ville de Jérusalem par celle de Tyr : « Si je t’oublie Tyr, que ma langue s’attache à mon palais ».

Pour en savoir plus : https://cedre-voyage.com/?lang=fr

Reportage réalisé par Antoine BORDIER                     


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