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La question qui se pose est la suivante : comment Mohammed Mogouchkov, un Tchétchène connu pour son engagement dans le radicalisme islamiste, a-t-il pu commettre ce meurtre tout en étant « étroitement surveillé » par la DGSI ?
« Croissance préoccupante de la menace terroriste au sein de la communauté caucasienne »
Cet attentat tragique n’a pourtant pas pris les autorités par surprise. En effet, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), en charge du renseignement intérieur en France, a récemment révélé une analyse signalant la croissance préoccupante de la menace terroriste au sein de la communauté caucasienne.
D’après les données de la DGSI, entre le début de l’année 2018 et le meurtre de Samuel Paty, six incidents ont mis en lumière l’implication de personnes d’ascendance tchétchène dans des projets djihadistes sur le territoire français. La plupart de ces terroristes sont des individus jeunes, ayant passé une grande partie de leur existence en France. Ils ont été immergés dès leur plus jeune âge dans le système éducatif français, acquérant ainsi une parfaite maîtrise de la langue nationale, ce qui facilite leur intégration sociale, contrairement à leurs prédécesseurs ayant fui la guerre en Russie pour se réfugier en France.
La France, pays le plus visé par les islamistes caucasiens
Parmi les faits antérieurs notables, on peut citer l’attaque survenue le 12 mai 2018 par Khamzat Azimov, un citoyen français naturalisé en 2010. Azimov avait poignardé plusieurs passants, entraînant la mort de l’un d’entre eux, dans le quartier de l’Opéra à Paris. La police avait abattu Azimov, qui avait radicalisé en compagnie d’un autre membre de la communauté, Abdul Hakim Anaïev, reconnu pour son activisme sur les réseaux sociaux et son influence au sein de la communauté tchétchène radicalisée.
Alice Drout