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Vivendi au CAC 40 : la revanche de Vincent Bolloré

Certains, dans le microcosme, sont-ils en train de redécouvrir tout ce que le magnat breton a apporté en 40 ans à l’économie du pays ? Et si l'on arrêtait de lui faire de mauvais procès ?

Vincent Bolloré ( Photo Mousse/ABACAPRESS.COM)

Le retour, six mois après l’avoir quitté, du géant français des médias et de l’édition dans l’indice phare de la Bourse de Paris est aussi une belle victoire personnelle pour l’entrepreneur breton. D’autant qu’elle intervient au moment même où ses déboires judiciaires avec l’Afrique semblent s’estomper. La Cour de Cassation s’apprête à annuler le principal des accusations portées à son encontre pour tentatives de corruption pour l’attribution du port de Lomé au Togo.

Ne serait-il pas temps de reconnaître le parcours et les qualités intrinsèques de ce capitaine d’industrie au long cours d’exception, qui aura profondément participé et contribué au renouvellement et au dynamisme de l’économie française et dans de nombreux secteurs : papier, transports, logistique, matières premières, télécoms, finance, voyage, média, cinéma ou publicité… Excusez du peu!

Un parcours de conquérant à la Française hors-pair, même s’il n’a rien à voir avec celui du grand empereur du luxe, Bernard Arnault, patron de LVMH qui lui a préféré se concentrer sur quelques secteurs (luxe, mode, vins et spiritueux, hôtellerie, distribution) pour en devenir le leader mondial incontesté.

Avec Vivendi (Lagardère, Canal, Europe 1, JDD, CNews, Prisma…) et une capitalisation boursière de 8,9 milliards d’euros, Vincent Bolloré est en train de doter notre pays d’un groupe de média francophone d’envergure mondiale. Un élément important pour l’essor et le rayonnement de la langue française et de notre culture dans le monde que le microcosme parisien ferait bien aussi de porter à son crédit. Au lieu de lui chercher des embûches parce que le magnat breton ne montrerait guère de docilité à suivre un parcours davantage balisé à la manière d’un Patrick Drahi, par exemple. Quoiqu’on en dise, la ligne rédactionnelle d’essence conservatrice et patriote prise sous sa coupe par CNews ou Europe 1, et que certains sur l’échiquier de l’extrême gauche, qualifient abusivement d’extrême droite, est une aubaine pour la diversité et l’équilibre de notre paysage médiatique dans son ensemble. Imaginez en effet le contraire avec une couverture médiatique d’un seul tenant, plutôt de gauche ou proche du politiquement correct; on étoufferait.

À transmettre à la ministre de la culture, Madame Rima Abdul-Malak : surtout ne touchez pas à Vivendi. Certaines rumeurs prêtent en effet à l’Arcom la volonté de vouloir remettre en question à terme CNews, lors du renouvellement de l’attribution de fréquence prévue en août 2025; gageons qu’une éventuelle remise à plat d’une telle fréquence ne manquerait pas de créer un véritable séisme dans notre système d’information dans sa globalité. Nous n’en sommes pas là, mais ne nous leurrons pas, c’est bien une tentation. Même si dans le même temps l’anarchie numérique permet sans régulation tous les excès, infoxs et dévoiements.

Robert Lafont


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