La French Tech ne veut pas laisser Zoom s’accaparer un marché mondial de 50 milliards d’euros.
Tout le monde connaît la pub du rugbyman Sébastien Chabal vantant la sécurisation des conférences vidéo de Private Discuss. Commercialisées avec le groupe lyonnais d’intelligence artificielle Piman Security, elles ont déjà conquis plus de 200 000 clients. Une solution française lancée à l’assaut de l’omnipotent américain Zoom, lancé à San José (Californie) par l’entrepreneur sino-américain de 49 ans Éric Yuan, auquel il faut désormais adjoindre un autre compétiteur tricolore plein d’ambition en la personne de Livestorm.
La jeune pousse parisienne (déjà 45 salariés) lancée en 2016 par Gilles Bertaux, 28 ans, avec trois de ses amis étudiants a le vent en poupe. Poussé par le boom du confinement avec de plus en plus d‘entreprises attirées par le format webinaire, Livestorm enregistre désormais un taux de croissance proche des 100 % pour ses outils de visioconférence totalement sécurisés — contrairement à Zoom. Déjà près de 3 000 entreprises (dans 80 pays) recourent à la technologie Livestorm, poussée également par une tribune de Cédric O, le Secrétaire d’Etat chargé du Numérique.
Elle est disponible directement via un navigateur Web. Que demander de plus ? La « French Touch » continue de faire des miracles, et comme ceux-ci n’arrivent jamais seuls, les propositions de financement par des fonds semblent se multiplier au siège social de la nouvelle pépite « made in Paris ». Gilles Bertaux n’a plus qu’à choisir le bon partenaire, lui qui avait déjà levé quelques 4,7 millions d’euros l’année dernière. Cet entrepreneur prometteur a désormais l‘embarras du choix. Les temps changent, qu’il ne tarde pas trop à se décider… Tout va tellement vite qu’il faut savoir profiter des opportunités lorsqu’on est dans l’air du temps !
Robert Lafont
