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Tourisme-restauration-hôtellerie : Laurent de Gourcuff (Paris Society) et le promoteur Régis Vincenot (RGV) investissent à tout-va

Entreprendre - Tourisme-restauration-hôtellerie : Laurent de Gourcuff (Paris Society) et le promoteur Régis Vincenot (RGV) investissent à tout-va

Observez bien ! La crise révèle les talents et accentue les écarts. Elles renforce les plus dynamiques. Prenez Laurent de Gourcuff, 43 ans, le restaurateur parisien de Paris Society (150 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 30 établissements, de Castel à Apicius ou Raspoutine) menait déjà tambour battant le développement de son groupe de restauration, un peu à la manière de son confrère quadra Benjamin Patou, fondateur de Moma Group (100 millions d’euros de chiffre d’affaires, de Lapérouse à la Fontaine Gaillon), autre trublion du jeu établi même s’il a fait rentrer à 49 % le groupe Barrière du sémillant Dominique Desseigne dans son capital.

La crise les a-t-elle ralentis ? Loin s’en faut, malgré le marasme dans l’événementiel et l’hôtellerie, de Gourcuff continue d’avancer à marche forcée. Et de confirmer tous ses gros investissements tels que programmés avant le Covid. C’est le cas avec le rachat du bail du sélect établissement « Maison Blanche », sis avenue Montaigne à Paris, restaurant gastronomique de 160 places (avec vue sur la Tour Eiffel) où va être engagé pas moins de 4 millions d’euros de travaux. À cela se rajoute une audacieuse incursion dans le secteur de l’hôtellerie avec la reprise de la renommée Abbaye des Vaux-de-Cernay, dans la Vallée de Chevreuse (91). Un investissement conséquent de 57 millions d’euros, réalisé avec le fonds d’investissement Keys AM, car de Gourcuff veut y faire construire un hôtel de 200 places situés dans un cadre idyllique, celui qu’avait choisi les moines cisterciens, autour d’un splendide étang dans un cadre de verdure de 80 hectares proches de l’aéroport d’Orly et à 35 km de Paris centre !

Cela faisait déjà quelque temps que le propriétaire en place, le très sérieux Philippe Savry, président fondateur d’une belle chaîne de Châteaux hôtels historiques (Groupe Les Hôtels Particuliers) cherchait à recéder certains de ses établissements de renom. Il profite aussi de l’occasion pour transmettre à Paris Society (encore associé au fonds Keys AM) son hôtel atypique «  la Citadelle Vauban » à Belle -Ile-en-Mer, pour un prix de l’ordre de 21 millions d’euros.

Au passage, Savry, homme de culture et d’histoire, ancien kinésithérapeute à Nantes, qui en 40 ans a construit à la force du poignet à partir d’un premier hôtel à Noirmoutier un groupe touristique de grande qualité patrimoniale, montre qu’il n’est pas prêt à brader ses plus belles pépites, même si le secteur connaît encore de grosses difficultés. Selon nos informations, il aurait également mis en vente les murs de son ancien hôtel (le château de Brécourt à Douains, dans l’Eure, au prix de 3,2 millions d’euros, via le cabinet immobilier Le Nail) situé non loin de Giverny, ville qui draine quelques 600000 visiteurs par an ! Merci Monet, par ici la monnaie…

La crise est-elle le meilleur moment pour réaliser des projets au moment où certains ont tendance à ralentir ? C’est ce que pense aussi visiblement un autre audacieux en la personne de Régis Vincenot. Un capitaine d’industrie récidiviste de 66 ans, promoteur du groupe RGV (200 salariés) qui a déjà à son actif la création d’un vaste centre sports loisirs restauration, (baptisé L’Autre Usine), à Cholet. À Saumur, RGV s’associe pour l’occasion à la Banque des territoires, afin de pouvoir ouvrir en 2023 un vaste complexe oenotouristique autour des vins de Loire au château de Parnay. Le projet est séduisant, il a déjà convaincu les collectivités locales, l’agglomération de Saumur et le département du Maine-et-Loire. L’investissement est d’envergure, de l’ordre de 50 millions d’euros. Regis Vincenot, déjà propriétaire du château de Parnay (XVème siècle) et de plusieurs vignobles voit grand. Outre les caves, l’oenothèque, il prévoit l’aménagement d’un hôtel 4 étoiles de 60 chambres. L’idée est de faire venir 150 000 visiteurs par an, ce qui permettrait de créer 120 emplois. Des projets d’actualité qui font du bien et qui démontrent que rien n’arrête les ambitions des lorsqu’on arrive à se projeter un peu plus loin dans l’avenir. Répétons-le : pas mal de fortunes se sont faites à contre-courant .C’est le moment. Chiche !

Robert Lafont


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