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Total et les dividendes : et si on arrêtait de tirer sur ce qui nous fait gagner ?

Entreprendre - Total et les dividendes : et si on arrêtait de tirer sur ce qui nous fait gagner ?

Haro sur les dividendes, comme le font en chœur la plupart de nos médias et de nos hommes politiques, notamment à l’extrême gauche, chez La France Insoumise entre autres et pas seulement. Nous sommes en France. Il est de bon ton d‘attaquer et de pourchasser le profit.

Si le président Mitterrand a réussi à nous réconcilier avec les entreprises, il ne l‘ a pas fait avec le capitalisme. Et c’est fort dommage. Il y a tant d’acteurs qui vivent de l‘ État dans notre pays. Ils n‘ont pas besoin de clients ou de profitabilité pour arriver à faire leurs fins de mois. Ce n’est pas le cas des indépendants et des entreprises privées.

Passons, inculture économique ou malhonnêteté intellectuelle : il est de bon aloi dans le pays de Victor Hugo et d’Émile Zola de dénoncer les dividendes. À commencer par ceux de Total Energies, certes exceptionnels du fait de la conjoncture, le géant énergétique français qu‘on fait tout pour décourager de rester dans l‘hexagone.

Rappelons que les dividendes n’existent que pour rémunérer le capital investi. Sans argent investi dans l’entreprise, pas d’emploi, pas d’entreprises non plus !

Contrairement à ce que la gauche extrême diffuse à l‘envie, le niveau des dividendes des entreprises en pourcentage ne dépasse guère en moyenne les 3 % par an du montant des capitaux investis. Ce qui est raisonnable, même s’il y a des excès, si on tient compte que l‘argent investi dans une entreprise reste un investissement à risque. Rajoutons aussi qu‘une part des dividendes versés peut être réinvesti les années suivantes notamment en cas de déficits.

Depuis 40 ans, la répartition de la valeur ajoutée a plutôt progressé en faveur des salariés qui en captent en moyenne plus de 60 % comme le rappelle, dans Les Echos, le Directeur de l’institut Sapiens, Olivier Babeau.

Dont acte. Outre le fait que le dividende reste le meilleur levier de développement pour toute entreprise. Rajoutons que l‘Etat n’est pas lésé, bien au contraire. D‘abord parce qu’ un dividende ne peut être versé que s‘il y a bien un profit réalisé : profit sur lequel l‘Etat touche via l’impôt sur les sociétés la bagatelle de 82 milliards d‘euros en 2022.

S’en outre, sur le dividende versé, une taxation de 30 % vient se rajouter. Ce qui rapporte près de 4 milliards d’euros en moyenne au budget public. Pour être juste, indiquons aussi que lorsqu‘un actionnaire d’entreprise fait des pertes ; il ne peut pas les déduire ou les reporter sur ses dividendes à venir les années suivantes.

N‘est-il pas temps de réconcilier nos concitoyens avec les profits et les actionnaires. Répétons-le ; Il ne peut y avoir pas de prospérité économique et industrielle pour un pays sans enrichissement concomitant de ceux qui investissent et s’investissent dans l’entreprise. Voir à ce sujet l’essor industriel de notre voisin suisse. Cela pourrait nous inspirer.

Robert Lafont


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