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Tapie, ce n’est pas ce que vous croyez : les révélations de Franz-Olivier Giesbert

Entreprendre - Tapie, ce n’est pas ce que vous croyez : les révélations de Franz-Olivier Giesbert

On l’a traité de tous les noms : Rouletabille, escroc, affairiste… Bernard Tapie a longtemps exhalé dans les médias ou dans le monde politique un parfum de soufre.

À 78 ans, l’homme d’affaires qui a donné à toute la France la gnaque et l’envie d’entreprendre (il a fait la Une de notre premier numéro du magazine Entreprendre en 1984 avec ce titre prémonitoire « Comment il fait ? », alors qu’il venait juste de se lancer dans les affaires) n’a pas finit de faire couler de l’encre.

Et même malgré lui dans la rubrique faits divers, séquestré récemment à son domicile de Seine-et-Marne, dans le splendide domaine racheté à l’écrivaine Edmonde Charles-Roux, également épouse de Gaston Deferre, l’ancien président de l’OM a fait montre à cette occasion d’un courage sans nom.

Et que dire des qualités humaines dont il fait preuve avec dignité et sang-froid face à la terrible maladie qui le frappe, et qui, Dieu merci, ne l’emporte toujours pas. Un moral de champion, un esprit de vainqueur, une énergie hors du commun, sans parler de son intelligence sans pareil : voilà pourquoi nous avons toujours aimé et illustré les faits d’arme de ce capitaine au long cours, si courageux et si entreprenant. Des qualités dont notre pays fonctionnarisé, subventionné, surendetté a plus que jamais besoin pour pouvoir relever la tête.

Tapie m’a dit un jour alors que je m’interrogeais sur Adidas : « Surtout, écris bien que je n’ai jamais pris un euro au contribuable français ou à l’Etat ! », tant il semblait remonté contre le sort qu’on lui faisait subir par rapport à celui plus envié de tant d’autres, au bras long et qui ont bien mieux que lui su utiliser les mille et unes ressources de cette fameuse économie mixte à la française, qui peut s’avérer être un formidable atout dans une économie mondialisée, à condition de n’être conduite que par des manageurs scrupuleux et épris d’intérêt public. Ce qui n’est pas toujours le cas…

Il est heureux de voir que beaucoup de nos compatriotes découvrent que derrière le personnage de roman, véritable Comte de Monte-Cristo à lui tout seul, se dissimule un héros au grand cœur. C’est très exactement ce que notre ami, le journaliste Franz Olivier Giesbert, vient de raconter dans son nouveau livre d’échanges intimes qu’il a eu avec Bernard le fabuleux (« Bernard Tapie : leçons de vie, de mort et d’amour » aux Presses de la Cité).

Pourtant, l’ancien directeur de l’hebdomadaire Le Point en a croisé des monuments dans sa vie et dans son genre. Mitterrand, Chirac et Sarkozy ont fait partie de ses intimes ; il en a écrit les meilleures biographies. « Avec Tapie, dit Giesbert, c’est autre chose, il ne cesse de me bouleverser ! » Et de révéler cette anecdote assez édifiante dont les époux Tapie ne s’étaient jamais vantés jusque-là : « C’est le fils cadet, Laurent, qui m’a raconté l’histoire de la petite Zora, une jeune Marocaine de 15 ans atteinte d’un cancer du poumon, qui avait écrit à Tapie en 1986. Il était allé lui rendre visite à l’hôpital de Boulogne avec sa femme. Jamais Tapie ne m’aurait spontanément raconté cette histoire. Mais grâce à ce que m’avait dit Laurent, j’ai pu le faire parler. La famille de Zora étant restée à Troyes où elle vivait dans une sorte de bidonville, la petite était seule à l’hôpital. Avec l’accord de ses parents, les Tapie ont décidé de la prendre chez eux. Pendant un an et demi, jusqu’à sa mort, elle a fait partie de sa famille. Ils l’ont emmenés aux sports d’hiver. Ils sont allés au Maroc avec elle. Personne ne connaît cette histoire magnifique. Ça, c’est lui », révèle, ému, Franz Olivier Giesbert au JDD (9 juin 2021).

L’ancien directeur de L’Obs est-il en train de se faire une nouvelle perception du genre humain en général et des milliardaires en particulier ? C’est peu probable. « FOG » est trop subtil pour ne pas se l’être faite bien avant !

En revanche, aucune aménité à avoir avec un certain Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart qu’il prend visiblement plaisir à étriller : « Tout le monde a peur de lui, mais comme je suis dingue, je n’ai pas peur. Je fais ça au nom de tout ceux que ce Tartuffe a calomniés. C’est une mission de salubrité publique… Ce qui a été fait à Tapie est dégueulasse ! » Ce n’est pas moi qui le dit, mais l’un de nos meilleurs journalistes. Merci Franz.

Robert Lafont


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1 commentaires sur « Tapie, ce n’est pas ce que vous croyez : les révélations de Franz-Olivier Giesbert »

  1. Sauvons. Tapie. Et.mui reconnaître ses réelle qualités. Cessons de le noircir comme le font certains. Sans doute jaloux et moins intéressant et surtout moins intelligent et

    Répondre

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