L’indemnisation doit être considérée comme un filet de sécurité, provisoire, mais jamais comme un revenu définitif.
À ce sujet, Gabriel Attal n’a pas tort de vouloir élargir à 29 nouveaux départements l’obligation d’activité (15 à 20 heures par semaine) liée au RSA. Il faudrait même l’étendre à 30 heures car le travail n’est pas une tare, mais bien ce qui remet en selle. En revenant dans le circuit, un inactif retrouve une dignité essentielle : celle de l’estime de soi. Recommencer à se sentir utile pour la société ouvre bien des perspectives.
Alors, arrêtons de sous-estimer les métiers de base : caissières, techniciens de surface ou employés de bureau ; le problème étant moins de commencer en bas de l’échelle que de pouvoir finir plus haut. Cela s’appelle l’ascenseur social. Et c’est moteur dans un parcours professionnel.
Alors quand Thierry Marx, le grand chef du restaurant Onor à Paris, également président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) rappelle (dans Le Figaro 2/3/2023) que : « si l’on n’a plus un rapport sacrificiel au travail et à la hiérarchie, depuis le Covid, celui-ci perd de sa valeur s’il n’y a pas de projet de montée en compétences. Les professionnels du tourisme le comprennent et cherchent à renforcer la formation pour permettre aux salariés d’évoluer ! »
Rappelons que ce secteur du tourisme (8% du PIB) fait vivre 2 millions de personnes dans notre pays mais qu’il manque toujours quelques 200 000 postes vacants dans la restauration ou l’hôtellerie !
Les entreprises doivent favoriser davantage la promotion interne à partir du bas de l’échelle. Et on ne voit pas encore assez de dirigeants provenir de la base et de la montée en grade comme cela se pratique aux États-Unis voire en Allemagne. Ce type d’approche s’organise ! C’est aux Ressources Humaines et au management de le mettre en œuvre. C’est l’intérêt de tous !
Robert Lafont
