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« Pour une Europe des nations et un système monétaire plus juste »

Une Europe des Nations

Le Président de la République et  le Premier ministre, ont pris la parole pour expliquer pour l’un, ce qui devait être fait, ce qui ne l’a pas été, mais ce qui le sera la prochaine fois. Le second pour dévoiler ce qu’il aimerait faire. Discours agréables à entendre pour la forme, peut-être même pour le fond, sauf que :  le monde politique français  a  abandonné tout pouvoir.

Déjà en 1944 à Bretton Woods, malgré nos efforts, mais encore plus depuis 1983. Un processus de substitution de la décision, qui avait, sauf lors de la dernière guerre, toujours été prise à l’échelon national, a été transférée  à l’étranger :  Washington,  Bruxelles où  Francfort sur le Main,  Le pouvoir a changé de camp

1944, avec un mondialisme à l’américaine, qui accordait le pouvoir, pratiquement Planétaire  aux USA et à leur dollar. Décision prise à Bretton-Wood, malgré le Général de Gaulle, qui a réussi ensuite à lui porter un coup qui aurait pu être fatal, puisque, sous nos coups de boutoir, et 15 août 1971, le Président des Etats-Unis, Richard Nixon a du annoncer  la suppression de la convertibilité de dollar en or.

Malheureusement, cette décision prise unilatéralement et sans aucune précaution pour dessiner l’avenir,  a laissé le monde sans système monétaire international et avec un dollar toujours 1ère monnaie utilisée  et toujours dominatrice. Constatons par exemple,  que son utilisation sert, dans certains cas, de prétexte pour assurrer l’exorbitant pouvoir que ce sont accordés les Etats-Unis avec leurs extraterritorialité. Que valent nos volontés devant ce diktat .

Viendront ensuite, pour des raisons idéologiques, mais aussi pour la défenses de multinationales, à l’époque américaines : la libéralisation des capitaux et la dérégulation de tout et de n’importe quoi. Depuis, aucun Président de la République française, aucun Premier ministre, n’a pu affirmer sa volonté. Nos intérêts nationaux ne sont plus défendus, faute d’opposition aux empire qui décident à notre place.

Dérégulation très régulée ,  un processus de substitution  s’est alors imposé, transportant le pouvoir de la capitale des Etats vers les sièges sociaux des  multinationales. Puis une partie du pouvoir s’est lentement transportée vers une finance de l’ombre qui s’est abritée dans des paradis fiscaux aménagés sans bruit, mais avec efficacité.

1983 , le pouvoir politique français enfonce le clou, là encore le grand remplacement s’installe plus encore en France. Mitterrand, Président, efface le colbertisme,  notre politique économique , pour lui substituer l’ultra libéralisme, produit anglo-saxon qui défend le monde anglo-saxon.

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Il fallait un nouveau décor, on inventera  l’Europe pour en faire un Empire . La France abaisse ses frontières, laisse les autres pénétrer chez elle, regarde mourir ses entreprises confrontées à une concurrence,  totalement faussée  –

Comment ces politiques français ont pu se laisser imposer une lutte à outrance impossible à gagner  contre des salaires au moins dix fois moins élevés que les nôtres, et avec des pays  ou l’exploitation de l’homme par d’autres hommes est monnaie courante, ou les systèmes de protection sociale, de sécurité, de défense de l’environnement  n’existent pas, ou les 35 heures peuvent être multipliées par deux,  et tout le reste ?

Le plus petit prix, le moins disant, le meilleur offrant ; tout cela s’est petit à petit installé,  sans que le politique  puisse  intervenir et décider de quoi que ce soit. L’industrie perd plus de la moitié de son chiffre d’affaires, de ses employés, les recettes fiscales et sociales disparaissent. Ajoutons à cela la perte volontairement acceptée par le politique, de notre souveraineté monétaire, avec la disparition de notre monnaie nationale et la cause est entendue. Nous perdons la maîtrise de notre destin que nous avons confiée à d’autres. Alors oui, le grand remplacement s’est bien produit

Mais pourtant : les derniers discours de nos responsables 

Oui bien sûr mais : un Président de la République qui change son Premier ministre et qui prend la parole avant lui pour déterminer la politique de la France  suit ainsi un autre chemin que celui  de la Constitution française : « Art 20 : Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation et pourtant, le Président de la République art 5 : veille au respect de la Constitution

Le quinquennat a démoli l’essentiel de cette constitution qui avait pourtant résisté à tous les chocs – Aujourd’hui le Premier ministre n’est plus que le secrétaire général adjoint de l’Elysée,

Aujourd’hui, le Président, pas plus que son Premier ministre ne détiennent  plus le pouvoir confié par un peuple qui ne le sait pas encore mais qui n’est plus souverain. 

Nos responsables  causent, mais avant de se prononcer,  se tournent vers Bruxelles pour recevoir les ordres

1h15 pour le discours du Président de la République qui a fait très attention de ne pas trop empiéter sur la déclaration de politique générale à venir de son 1er ministre. Et nous avons subi cette bouillie insipide, pour laquelle ils ont eté magistralement aidé  par 2 journalistes qui ne tenaient no la route ni  la distance

Deux choses : il y aura des caméras piétons partout avant la fin du quinquennat, et qui  seront portées par la police afin que la justice puisse examiner si l’agent de la force publique ne contrôle pas trop de voyous ou de dealers trop typés. Ne dormez plus en paix braves gens, on ne veille plus sur vous, mais à ne pas géner le malfrat.

La chose aurait été plus facile en interdisant tout simplement  aux forces de l’ordre d’aller appliquer la loi dans certains quartier et en cessant d’y assurer la protection des gens des incivilités et agressions. Pour ce qui concerne les policiers mal traités par de « pauvres jeunes » qui ne font rien d’autre que de trafiquer un peu, en vendant des produits qui tuent  les autres jeunes  certains demandent : mais que fait la police dans ces quartiers ?

Et puis on nous assure d’un referendum, Sauf qu’avant, il faudra modifier la constitution, afin qu’elle puisse combattre le réchauffement climatique, sic,  Mon Général, revenez ils sont devenus fous. Déjà : il ne s’agit plus de vérifier si le projet est conforme à la Constitution, mais de modifier la Constitution pour que ce projet soit en conformité avec elle. Comme si un élève écrivait : 2+2 =5  et qu’ensuite on modifie  la table d’addition pour qu’il ait raison.

Le Parlement gène quelques fois , pas facile pour lui de toujours accepter la dictature de Bruxelles. Pas de problème, on lui substitue une convention citoyenne, des gens tirés au sort et encadrés par de hauts fonctionnaires qui mènent les opérations. Peuple souverain ? Non : peuple ridiculisé 

Le Président veut se réinventer : mais pourquoi faire ? Il va changer Bruxelles et Washington par Pékin ? Vais-je trop loin ? Prenons un exemple. Notre Président, secrétaire à l’Elysée, permet la vente d’Alstom énergie  à GE. Président il se réinvente, en laissant Bruxelles interdire l’achat de la Sté Bombardier par Alstom transport. La France pouvait être premier mondial dans ce domaine et bien NON – Bruxelles ne veut pas parce que les USA ne veulent pas- Alstom dérange et personne pour défendre la société- Evoquons Latécoère et nombre d’autres. On ne se réinvente pas, on peut à la rigueur s’adapter mais ?

Doit-on évoquer l’Iran et notre sté PSA éjectée du marché,  tous les crocs en jambe que l’on nous fait en Afrique ?. Non, bon évoquons alors le devoir du Président : domaines régaliens, discours sur nos engagements au Sahel et partout dans le monde ? pas un mot, l’ordre n’était-il pas arrivé ?

Politique étrangère : le Liban, pays ami, se meurt. Pas un mot, situation extrêmement préoccupante en Libye ; pas un mot – Erdogan qui se prend pour le calife et qui veut reconstituer l’empire Ottoman en visant nos navires de guerre ? Pas un mot. Les routes de la soie,  LA PIEUVRE, rien.

Alors espérons du discours de politique générale de notre Premier ministre. Cinq grands axes : relance économique, santé, social, écologie et le régalien. Bien tout y est où presque, reste le temps – 600 jours On se presse en aidant tout le monde : femmes et enfants d’abord, comme dans les naufrages

Notre nouveau Premier ministre promet des centaines de milliards, des milliers d’emplois à créer, d’assurer la sécurité, l’écologie en fête, relance 100 milliards, système de santé 6 milliards, 13 milliards pour la reprise de la dette hospitalière, 20 milliards pour l’environnement, si nous faisons le compte, ce sont 560 milliards qui sont annoncés, promis et à distribuer. Tiens bon la ridelle Marie çà va courir

Sauf que, nos politiques ne détiennent plus les clés du coffres, elles sont pour l’une à Francfort sur le Main, au siège de la BCE, pour l’autre à Bruxelles, qui vont ensemble, décider d’un plan de relance de plus de 700 milliards pour 27 Etats, la France ne peut donc y trouver ses 560 milliards promis. ALORS ?

Et c’est Bruxelles qui va décider : subventions ou prêts, Prêts (peut-être 1/3 de la somme)on devra rembourser. Problème, aucun des Etats ne pourra rembourser sa part ; Subventions on invente de la monnaie : De plus Bruxelles doit décider de la part de chacun, de la part de la garantie du total que chacun devra assurer  (35 à 40 milliards de prêts ou subventions pour la France 85 à 100 milliards de garanties. Le moindre négociateur dirait NON, mais un ministre ? Mais qui plus est la « k »ommission décidera de l’emploi des fonds. Vieille habitude en provenance du FMI qui a ainsi mis à genoux nombre de pays en développement.

Ceux qui décident : Le Président du Conseil européen Charles Michel ancien Ier ministre de la Belgique, Madame Von Der Leyen, Présidente de la Commission européenne,ancienne responsable politique en Allemagne, Madame Merkel qui assure depuis le 1er juillet la présidence tournante de l’Union européenne (c’est elle qui décidera en dernier ressort)

La France a ainsi perdu la maîtrise de son présent et de son avenir. Nos politique font comme s’ ils existaient encore, le Gouvernement gère les directives de Bruxelles et le Parlement les fait entrer dans le droit français (80% des décisions)

La France, la nation, l’Etat, ont été séparés du peuple français par décision de politiques ambitieux mais incapables. S’en remettre à d’autres est faire état de son impuissance à gouverner les choses, à remplir sa mission qui est celle de la défense de l’intérêt de la nation. Le politique ne préfère plus les Français, il les a jetés dans la gueule du loup « néo libéralisme, mondialisme, européisme béat ».

Nos politiques ont abandonné la nation en la laissant gouverner à d’autres– c’est là le véritable grand remplacement

Henri Fouquereau


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