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Pour réindustrialiser la France, il faut doubler la production d’électricité nationale

Entreprendre - Pour réindustrialiser la France, il faut doubler la production d’électricité nationale

Or le plan gouvernemental de relance des EPR et du photovoltaïque, tel qu’annoncé en grandes pompes ces derniers jours, ne permettra, dans le meilleur des cas, que d’augmenter d’ici 20 ans que de 25 % notre capacité d’électricité actuelle.

C’est tout le constat tel que le déplore l’économiste Christian Saint-Etienne (Les Échos 30/1/2023) qui rappelle à nos dirigeants frileux et encore soumis au lobby écolo-gauchiste que : « réindustrialiser veut dire numériser, robotiser et électrifier l’ensemble du secteur productif, ce qui suppose de doubler la production électrique en 20 ans. »

Au moins, le diagnostic et les enjeux sont-ils clairement posés par cet universitaire aussi brillant et éclairé qui lucidement
en appelle « à la mise en place urgente d’un grand ministère de la Réindustrialisation, également responsable de la politique énergétique, de l’innovation et de l’information professionnelle. »

Des vœux qui ne vont pas sans rappeler aussi le discours d’un Jean- Louis Borloo, dont Saint- Etienne reste proche et qui n’a toujours pas renoncé d’ailleurs à jouer un rôle dans le redressement du pays. L’ancien ministre de la cohésion sociale, qui déjeunait récemment avec notre ami Hubert Coudurier (Le Télégramme de Brest) ne cache pas son étonnement également face à l’absence de grand ministère de l’énergie dans le gouvernement Borne. Agnès Pannier Runacher, ministre sans vrai poids politique est chargée de la Transition écologique, ce qui veut tout dire et rien dire.

On est bien loin de l’impératif industriel cher à Georges Pompidou. Des cartes qui pourraient donc être amenées à rapidement être redistribuées. Car au-delà de la nécessaire réforme des retraites, le décrochage industriel et financier de notre pays continue de se faire sentir. La valeur ajoutée des industries manufacturières n’est elle pas passée chez nous de 37% en 2015 à 33% en 2021 de la valeur ajoutée manufacturière allemande. Une Allemagne qui continue d’investir massivement cette année dans l’énergie, l’automobile, les biotechs, le militaire ou les microprocesseurs.

Notre appareil industriel ne se remet toujours pas décidément des coups de boutoir assénés ces dernières décennies contre lui avec symboliquement un niveau d’impôts de production qui demeurent, malgré la baisse de 10 milliards opérée en 2021, trois fois plus élevés qu’en Allemagne ou en Suisse.

D’autant qu’à contrario, lorsque la politique de l’offre a été mise en œuvre , elle a produit tous ses effets. Ainsi l’allègement des cotisations sociales (CICE) opéré en 2019 a été couronné de succès en matière de création d’emplois, contrairement a ce que répètent syndicats ou les Insoumis. Avec l’acquiescement des principaux grands médias assez complices. Finalement, Bernard Arnault n’a pas tort de dire que : « les gens ne connaissent pas bien l’économie. »
Raison de plus pour commencer et le plus vite possible.

Robert Lafont


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