La question, aussi saugrenue qu’elle puisse paraître dans le pays des libertés, peut encore se poser en ce début d’année 2022.
En tous cas, le grand cabinet de conseil en stratégie, Roland Berger (300 collaborateurs), fondé en Allemagne, y a répondu pour sa part de façon catégorique en écartant de ses fonctions « avec effet immédiat » Olivier de Panafieu, 51 ans, dirigeant de la filiale française, quand il a appris que ce dernier avait organisé à son domicile parisien un dîner de soutien à Éric Zemmour, candidat déclaré a la présidence de la République.
Visiblement, cela n’a pas plu. Les mauvais esprits rajouteront que la question ne se serait sans doute pas posée dans les mêmes termes si cette réunion avait été organisée au profit d’autres candidats tels Valérie Pécresse, voire Emmanuel Macron. Une telle décision pose quand même un problème de fond : celui de la liberté accordée à nos managers salariés de pouvoir librement s’afficher en politique.
C’est une vraie question et surtout pour le secteur privé. Dans le public, il y va tout autrement. Et Madame Sandrine Rousseau, 49 ans, peut continuer à librement exercer ses fonctions de vice-présidente à l’université de Lille. Malgré des prises de positions woke ou délibérément déconstructrices, cela ne pose visiblement aucune réticence de la part de l’académie. Mieux, l’établissement lui aurait même préparé un emploi du temps sur mesure pour pouvoir mieux exercer ses fonctions de vice-présidente d’EELV. On marche sur la tête !
Robert LAFONT