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Notre avenir passe par plus d’exportations

Anne Martel-Reison et Jean Christophe Gessler, auteurs du livre "L’exportation collaborative. Se regrouper pour exporter" ©DR

Alors que la qualité et la réputation des produits français est plébiscitée par de nombreux consommateurs dans le monde, nos producteurs et fabricants considèrent souvent l’international comme dernière roue du carrosse. C’est pourtant là que se situent les marges de développement. Et cela peut même se faire à plusieurs.

Seules 129 200 entreprises françaises exportent des biens en 2020. Pas étonnant que notre déficit commercial dépasse les 71 milliards d’euros au premier semestre 2022. Dans ce contexte, tous les administrations et acheteurs privés doivent tout faire pour acheter en priorité français. Un seul exemple, pourquoi France Television s’équipe-t-elle en fourgonnettes Volkswagen ? Et Renault, et Peugeot ou Citroën ; ils ne connaissent pas. Leurs recettes proviennent encore pour l’instant de la redevance. D’ailleurs, même si ce n’était plus le cas à l’avenir ; il y va aussi de leur responsabilité citoyenne et patriotique. Chacun a un rôle à jouer dans la reconquête industrielle française.

Le développement de nos exportations reste un des leviers les plus sûrs. Pour y parvenir, nos PME disposent de nombreux outils comme le VIE (qui permet d’embaucher à prix réduit des jeunes diplômés pour l’international) ou la formidable mine d’information de l’agence nationale Business France et de sa Team France export. À consulter au plus vite.

Mais nos PME/ PMI ont tout intérêt à aborder l’international à plusieurs, en créant un GIE par exemple entre entreprises complémentaires, s’ils veulent limiter les investissements et les risques. L’export n’est pas un long fleuve tranquille. Personne ne nous attend. Comme le rappellent à juste titre les auteurs du livre « L’exportation collaborative. Se regrouper pour exporter » (aux éditions EOC International) Anne Martel-Reison, fondatrice du cabinet EOC International et Jean- Christophe Gessler, professeur à l’IAE de Poitiers : « Trop d’exportateurs pensent qu’une fois un distributeur trouvé, la mission est accomplie …De fait, tout commence. Le challenge pour l’entreprise est d’embarquer le distributeur dans l’aventure de manière durable en l’aidant à gagner de l’argent ensemble. »

Tout est dit. L’importance d’une approche collaboratrice avec des liens et des visites permanentes entre l’exportateur et son réseau international. Allez, on y va à l’image de notre ami Bruno Bouygues, formidable patron de Gys à Laval, qui a fait de son ETI fabricant de machines pour l’automobile (soudage, chargeurs de batteries). une machine de guerre pour vendre à l’export. Avec 900 salariés, Gys vend déjà dans 130 pays dans le monde. Et à 47 ans, le petit fils de Francis Bouygues, passe la moitié de son temps à l’international. Ce qui ne l’empêche pas de décider d’un investissement de 12 M€ dans un nouveau centre logistique de 10 000 m2 à Changé (Mayenne), histoire de servir encore mieux et plus vite ses clients à l’international. Comme on se retrouve.

Robert Lafont


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