Le président de « Debout la France » qui vient tout juste d’obtenir ses 500 signatures m’appelle et me félicite des positions « non alignées » d’Entreprendre dans la crise ukrainienne : « C’est devenu si rare dans la presse, je n’ai jamais vu cela, tous les médias semblent derrière la ligne officielle et surtout pas une ligne qui ne dépasse. On fait le jeu d’une ligne par trop atlantiste radicale qui ne mène nulle part. Les médias n’arrêtent pas de remonter l’opinion à coup d’émissions spéciales pour leur faire peur, mais il n’y a plus de vrai débat et on escamote l’élection présidentielle. Or le président doit rendre des comptes. Hier, je devais faire le journal de 20 heures de France 2 avant d’être décommandé au dernier moment. Visiblement ma position sur le sujet central ne plait pas. On ne doit pas escamoter la campagne présidentielle sous couvert d’apocalypse. »
Le candidat souverainiste qui, la veille, a rencontré Jean Castex à Matignon à propos de la crise actuelle, a posé la question au premier ministre sur la position de la France sur le devenir de l’Ukraine. Il attend toujours la réponse. Visiblement et comme sur beaucoup de sujets, c’est le président Macron qui décide en son for intérieur et les autres qui exécutent. Ce n’est guère rassurant.
Robert LAFONT