Avec son air bonhomme, cet ingénieur en bâtiment, d’origine lyonnaise, tient tête à la concentration du secteur de l’immobilier de luxe actuellement en cours. Pas une semaine sans qu’un opérateur n’annonce un nouvel investissement.
Le promoteur Michel Pelege avec Vanneau inaugure bientôt un nouveau navire amiral et lance son premier fonds d’investissement immobilier, Proxity Urban Value 1. Le sudiste Mickael Zingraf multiplie, lui, les ouvertures d’agences, après Deauville et Saint-Tropez, avant de lancer un département viticole; Barnes qui reprend le réseau Varenne; l’immobilier de prestige sur Paris ne connaît pas la crise. Le retour de la clientèle internationale, y compris les Brésiliens, sans parler des Brexiteurs qui sont devenus de gros acheteurs désormais dans la capitale, sur la rive gauche notamment, au côté des Américains ou des Italiens. Les Hôtels Particuliers sont très prisés, surtout pour en faire des sièges sociaux. Tous les arrondissements présentent de l’intérêt. Dans le Nord près de Saint-Denis, on constate déjà l’effet Jeux Olympiques !
Marc Foujols est intarissable sur le sujet (voir sur EntreprendreTV). Dans l’Oise, il a vendu le château d’Ermenonville, propriété qui va être transformée en palace de luxe et il nous annonce un énorme complexe hôtelier à venir situé au sud de Paris, un peu à l’image de l’investissement géant qu’est en train d’opérer Laurent de Gourcuff, fondateur de Paris Society, à l’abbaye des Vaux-de-Cernay, aux confins des Yvelines et du magnifique Château de Dampierre, édifice ayant appartenu à la Duchesse de Luynes et sur lequel Franky Mulliez, le fondateur de Kiloutou, est en train d’investir, à 75 ans, quelques 200 millions d’euros.
Gourcuff, de son côté, entrepreneur de 44 ans, associé à Accor que Marc Foujols aime à citer en exemple tant il a bien réussi la transformation de sites admirables dans Paris en lieux de vie et de restauration à l’image de « Monsieur Bleu », où nous nous retrouvons pour déjeuner, un établissement bien doté en contrebas du Palais de Tokyo et où vous pouvez déguster un superbe poulet aux morilles avec vue plongeante sur les quais de Seine avec la Tour Eiffel en contrepoint. Cela ne s’invente pas !
Son petit réseau de 4 agences haut-de-gamme (30 salariés) semble très sollicité en ce moment. « Pas un mois, sans que l’on me propose de le racheter, mais je résiste à la tentation même si je n’ignore pas que la tendance est à la consolidation… » reconnaît ce passionné de belles choses qui, chaque jour, s’enthousiasme un peu plus à dénicher de nouveaux biens sans pare
il où à découvrir des gens qui ne le sont pas moins, et dont certains sont d’authentiques talents ou fortunes. C’est plus lié qu’on ne le croit.
« Je viens de rencontrer un type formidable, un jeune joaillier de la place Vendome, Lorenz Baumer, un ancien de chez Chanel qui s’est installé à côté de l’hôtel Ritz. Quel talent, quel cœur, quelle simplicité… c’est ce que je préfère dans ce métier, rencontrer des pépites… » ; paroles d’un passionné qui n’est pas là par hasard et qui finalement tient la distance parce que justement, il est habité par l’élan.
« Rien de grand ne se fait sans enthousiasme. » Jean-Jacques Rousseau
Robert Lafont
