L’étape est réussie, elle se situe à moins de 90 km de la capitale. Dépaysement assuré dans cette petite commune pittoresque du nord de l’Eure où les maisons sont à pans de bois et en brique rose. Les Halles du marché couvert datent du XVIIe siècle. Nous sommes dans le Vexin normand, aux confluents de la Normandie et de l’Oise. Rouen est à 28 km, les Andelys et ses magnifiques bords de Seine, chers au peintre Nicolas Poussin, pas éloignés non plus. C’est là, dans ce décor de carte postale, que Jean Renoir et Claude Chabrol ont tourné à presque 60 ans d’intervalle leur film Madame Bovary. N’oublions pas non plus le majestueux château voisin de Vascœil, resté dans son jus depuis le départ du plus grand historien du roman national, un certain Jules Michelet. Un écrivain au lyrisme patriotique qu’on ferait bien de faire lire à nos jeunes Français en mal d’enracinement.
Lyons est singulière. On s’y sent bien en France mais aussi presque déjà un peu en Angleterre, un peu comme à Honfleur (14). Les rois d’outre-manche en ont fait un lieu de résidence du temps où le Duché de Normandie leur appartenait (1066-1204).
En sortant de la petite auberge « Restaurant de la Halle », trois jeunes sujets de sa Gracieuse Majesté ne semblaient pas avoir fait le déplacement pour rien. Le Paleron de veau braisé de la patronne valait sans doute le détour, le vin de Bordeaux aussi visiblement. N’oublions pas que c’est dans la petite bourgade qu’est décédé en 1199 un certain Richard Cœur de Lion. Cela crée des liens.
Ne manquez pas non plus la visite à 4 km de l’abbaye de Mortemer, une abbaye royale cistercienne du XIIe siècle. Même si elle est en partie détruite et qu’il n’y réside plus aucun moine depuis la Révolution, le charme bucolique de ses promenades autour du lac avec ses canards, ses moutons et ses poules d’eau, vaut le détour. Dernière curiosité, l’édifice est détenu par une personne privée, Madame Jacqueline Charpentier-Caffin, 78 ans. Chapeau à elle !
C’est fou comme on peut arriver à se dépayser à une heure de Paris sans avoir besoin de prendre l’avion. Cela devrait faire plaisir à nos bobos écolos parisiens toujours en mal de culpabilisation pour les autres. Après avoir contribué à défigurer la capitale, ils seraient bien inspirés de chercher à préserver ces beaux villages de France qui sont notre vrai trésor. Lyons-la-Forêt, à défaut d’être béni des Dieux, l’était des Rois. Et ce n’est pas seulement à cause de la splendide forêt giboyeuse des alentours, la plus belle hêtraie d’Europe à ce qu’on dit !
Quand on se promène dans les rues de ce charmant village, on observe de nombreuses maisons fermées, sans doute des résidences secondaires. Il n’empêche. Je n’en démords pas. Au lieu de chercher à faire grossir à l’infini des métropoles inhumaines, pourquoi ne pas chercher à remettre de la vie et du travail dans nos petites villes. Lyons-la-Forêt a la chance d’être une attraction touristique de premier ordre. Ce n’est pas donné à tout le monde. À côté de la petite place Isaac de Benserade (nom d’un écrivain du XVIIe siècle), une plaque apposée sur une splendide demeure à colombages normands sur laquelle on peut lire : « c’est ici que Maurice Ravel a composé en 1917 le Tombeau de Couperin ». Une vraie renaissance…
Robert Lafont
Quel article inutile ! Quels série de poncifs ! Quelle écriture de kouffar !
quelle erreur monumentale, Richard Coeur de Lion n’est jamais mort à Lyons la Forêt en 1199 mais à Chalus dans le Limousin.
Il est affligeant de lire de telles idioties. Il faut vérifier vos sources cher Monsieur. Quelle prétention !