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Le Medef n’acceptera pas un recul sur la baisse des impôts de production

Patrick Martin, président du MEDEF (Photo Jeremy Paoloni/ABACAPRESS.COM)

L’occasion est idéale pour le nouveau patron des patrons. Une opportunité à ne pas laisser passer pour Patrick Martin, fraîchement élu à la tête du Medef, pour pouvoir imposer sa marque dans le monde entrepreneurial et industriel.

Alors que Bercy tâte le terrain actuellement pour pouvoir éventuellement étaler sur 4 ans la baisse de 4 milliards sur les impôts de production, telle que promise à l’origine pour 2024 par Emmanuel Macron et Bruno Le Maire. L’organisation patronale est bien décidée à bien faire respecter à la lettre cette promesse présidentielle.

Alors que la politique de l’offre et l’impératif de réindustrialisation sont réaffirmés en permanence par les membres de l’exécutif, Elisabeth Borne en tête ; les chefs d’entreprises ne comprendraient pas un tel recul dans un contexte où les entreprises françaises payent encore 40 milliards de plus que leurs homologues allemands. Patrick Martin se veut confiant sur le sujet.

Le président du groupe industriel bressan Martin Belaysoud Expansion rappelant aux Échos : « que le chef de l’État avait su tenir bon dans le passé sur les réformes de la flat tax ou de l’ISF. »

Une occasion inespérée, pour Patrick Martin, en ce début de mandat, pour ne pas encourir les accusations de mollesse proférées par l’Ethic ou la FEEF à l’encontre de son prédécesseur, l’entreprenant et convivial Geoffroy Roux de Bezieux. À suivre de près!

Robert Lafont


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1 commentaires sur « Le Medef n’acceptera pas un recul sur la baisse des impôts de production »

  1. J’ai un petit bémol: le gouvernement ne s’interdit aucunement de créer des taxes supplémentaires au titre de la conversion écologique. Autrement dit, et c’est là où c’est pervers, si l’abandon de la CVAE devait permettre aux industriels d’investir dans la transformation de leurs outils vers une production plus verte, et bien le report de l’abrogation CVAE aura pour conséquence de reporter en partie les investissements « verts » et par corollaire de voir les industriels être taxés de par le fait que les investissements n’ont pas été faits.

    Autrement dit, on va créer une taxe dite écologique qui va pénaliser un peu plus les industriels qui n’attendaient que l’abaissement des impôts de production pour investir et comme cela est reporté à bien plus tard, et bien ils paieront pour n’avoir rien fait. Voilà qui est machiavélique et terriblement pervers. Mais il est vrai que nous sommes habitués à ce que la parole de l’Etat ne soit jamais respectée.

    Quant aux déficits publics, personne n’en parle et Cazeneuve, nouveau Ministre du Budget, évoque un déficit ramené à 4.4% alors que les rentrées fiscales sont moins bonnes, que la croissance est revue à la baisse et que les dépôts de bilan des entreprises repartent de plus belle.

    Votre comparaison avec l’Allemagne est pertinente et il est vrai que le lobbying industriel allemand est bien plus fort que le nôtre. Mais n’oublions que nous représentons moins de 10% du PIB là où l’industrie allemande pèse pour environ 30% du leur. Sans compter que la grande partie des aides et subventions européennes sont orientées vers l’Allemagne avec un énorme gap entre nos 2 pays. L’argent va aux riches d’abord et à ce qui ont une stratégie de croissance. La France est tout sauf riche et les atermoiements de nos politiques sont malheureusement, extrêmement pénalisants.

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