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Le courage des Ukrainiens, la mainmise américaine, le sacrifice financier des groupes français et la nécessité d’arrêter le conflit

Le president ukrainien Volodymyr Zelensky

S’il y a quelque chose qui force le respect en ce moment, c’est bien le patriotisme à tous crins des Ukrainiens à défendre leur territoire et leur patrie. Et pas seulement sur les plateaux de télé : l’héroïsme des Ukrainiens dans la vie quotidienne force le respect.

Pas une âme qui ne dévie de sa route ; tout le monde fait face malgré les dévastations, les attentats et les disparus : plus de 100 par jour. Zelensky, le Michel Drucker de Kiev transformé à la faveur des évènements en Charles de Gaulle, devient son propre personnage. L’acteur n’a plus besoin de suivre son texte, il l’écrit lui-même ; symbolisé par cette phrase, celle qu’il adressa au début du conflit au président des Etats-Unis qui voulait l’envoyer chercher : « Monsieur le Président, je vous ai demandé des armes, pas un taxi… »


Les Américains restent pour l’instant les grands gagnants du conflit. Au plan économique et géostratégique, ils bénéficient à plein de la nouvelle donne ; exportations de GNL, affaiblissement de la Russie et aussi de l’Europe économique, renforcement de l’OTAN et de la commission de Bruxelles, contrôle des routes du gaz…

On ne peut pas en dire autant des Français. De premier employeur privé de Russie avec quelques 200 000 salariés au total, nos entreprises vont perdre des centaines de milliards (la Russie étant notre septième marché à l’export hors Europe) avec le départ forcé de Russie de grands groupes (Renault, Société Générale, BNP- Paribas, Danone, Lactalis, Saint-Gobain, Décathlon, Leroy-Merlin,
Auchan…) De cela aussi, les Ukrainiens pourraient nous rendre grâce.

Alors que faire ? L’engrenage menant à une guerre totale : certainement pas. Il est plus que temps de parler avec Poutine comme l’explique le sage Henri Guaino : « Nous marchons vers la guerre comme des somnambules ! ». Même si avec Bernard Henry Lévy, il est juste d’envisager Poutine à l’image d’Himmler, décrit par Malaparte, tout nu et gonflé à la sortie d’un sauna en Laponie donnant à penser que, je cite : « Le vrai secret des nazis, c’est qu’ils sont minables et qu’ils ont peur. » (Le Figaro, 27/6/2022)

Sauf qu’Hitler ne disposait pas de l’arme nucléaire. Où est le Talleyrand d’aujourd’hui ? Hubert Vedrine, Emmanuel Macron ? On le cherche ; car dans une guerre, il n’y a que des perdants.

Robert Lafont


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