Je m'abonne

Le cofondateur de Veepee, Michaël Benabou, ouvre la voie aux fonds entrepreneurs

Michael Benabou

Observez les parcours des Bernard Arnault ou Xavier Niel : « Il n’y a pas de grands entrepreneurs qui ne soient devenus aussi des orfèvres en matière financière ». C’est ce me confiait  récemment Thomas Blard, l’ancien journaliste bourse de LCI, qui après avoir créé DécideursTV, s’est relancé dans la banque d’affaires, en créant avec Laurent Blaizac Titanium Partners (voir interview sur EntreprendreTV).

Intéressant d’observer dans le capitalisme tricolore cette tendance actuelle qui voit de nombreux entrepreneurs à succès venir lancer leurs propres fonds d’investissement entrepreneuriaux. C’est le cas en particulier du discret cofondateur de Veepee, aux côtés de Jacques-Antoine Granjon, Michael Benabou, ISG, 60 ans, (fortune estimée à 800 M€ selon nos confrères de Challenges)  qui après avoir revendu ses parts de Vente-Privée, a créé la Financière Saint James (FSJ), un fonds d’investissement entrepreneurial qui prend des tickets dans des jeunes pousses prometteuses.

Depuis 2014, la FSJ a ainsi investi dans plus de 50 start-up dont certaines sont devenues des licornes à l’image de Mirakl (places de marché), Lydia (paiement mobile) ou Spendesk (gestion des dépenses professionnelles des collaborateurs). Et Benabou serait devenu l’un des 5 plus gros business angels français. Une belle façon pour ce fonds familial de participer à l’essor de l’éco-système tricolore.
Il vient de prendre 20 % de Tapbuy, une pépite française qui améliore l’expérience d’achat sur mobile.

Sans oublier l’international puisque le fonds de Michaël Benabou prend soin de s’associer aussi à d’autres fonds d’investissement dans le monde afin de pouvoir garder un lien avec les meilleurs créneaux ou thématiques porteuses. C’est ce qu’on appelle les fonds de fonds. La Financière Saint James prend actuellement 10 % d’un fonds de 100 millions d’euros, souscrit avec d’autre partenaires, tout en conservant la main sur les opérations. Ces fonds de fonds qui se sont multipliés ces dernières années aux États-Unis, commencent à apparaître en Europe (Équation Capital, Multiple Capital, Beyond Capital …). Et c’est une bonne chose.

Michael Benabou n’est pas le seul. De nombreux autres grands entrepreneurs ne se contentent plus de gérer en père de famillle leur family office, mais en profitent pour les transformer en fonds dynamiques propres à miser sur les pépites de la French Tech.

On peut citer l’ assureur lyonnais Bruno Rousset, fondateur d’April avec son fonds Evolem, ou la famille Heuzé, propriétaire des Galeries Lafayette sans parler des nombreux fonds d’entrepreneurs déjà existants comme ISAI Partners, Entrepreneur Invest, Serena, 50 Partners, After Equity ou Apicap. Un regain financier qui est aussi une aubaine pour les nouveaux entrepreneurs. Ce qui manque ce n’est pas l’argent que les bons projets !

Du point de vue des investisseurs, c’est sans doute le bon moment aussi car on est en fin de cycle et les valorisations deviennent plus raisonnables.

Robert Lafont


Vous aimez ? Partagez !


Entreprendre est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Publiez un commentaire

Offre spéciale Entreprendre

15% de réduction sur votre abonnement

Découvrez nos formules d'abonnement en version Papier & Digital pour retrouver le meilleur d'Entreprendre :

Le premier magazine des entrepreneurs depuis 1984

Une rédaction indépendante

Les secrets de réussite des meilleurs entrepreneurs

Profitez de cette offre exclusive

Je m'abonne