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La rémunération de Tavares est celle d’un entrepreneur qui prend des risques

Si vous voulez gagner autant que Carlos Tavares : à moins d’être Mbappé, votre seule chance est d’essayer de devenir un entrepreneur d’exception !

Carlos Tavares (Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM)

Si la rémunération du dirigeant de Stellantis a pu susciter pas mal d’émotion, et on peut le comprendre eu égard à l’énormité de la somme, 36,5 millions d’euros annuels. Car Carlos Tavares, à la différence des patrons propriétaires, ne prend aucun risque avec son argent. C’est un dirigeant salarié, qui plus est, il est toujours loisible d’orienter la stratégie d’un groupe du CAC 40 en cherchant à maximiser les profits à court terme au détriment de l’intérêt de long terme. Observez comment un groupe comme Sanofi est en train de sacrifier ses centres de recherche en France dans une quasi-indifférence générale !

À la décharge de Carlos Tavares, reconnaissons qu’il est difficile pour lui de refuser un tel niveau de rémunération d’autant si l’Assemblée générale des actionnaires le vote à 70 %. Rajoutons que la concurrence internationale, pour attirer ce type de managers de haut vol, le rend même nécessaire, c’est la loi de l’offre et de la demande.

Reste qu’on ne peut qu’être étonné de la façon légèrement marxiste dont tout cela a été médiatisé. Bien des commentateurs auraient pu insister aussi sur les formidables résultats du géant franco-italien de l’automobile mondiale (avec ses 14 marques dont Peugeot, Fiat, Citroën, Opel ou DS…, et son bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en hausse de 11% pour un CA de 190 milliards d’euros).
Mais on préfère les canards boiteux et les trains qui arrivent en retard. Rappelons aussi que si l’essentiel des ventes est réalisé en Europe, c’est aux États-Unis que Stellantis tire la majorité de ses profits. Ce qui est souvent le cas du reste de nos groupes du CAC 40.

Une chose est sûre, si vous voulez devenir un jour aussi bien rétribué que Carlos Tavares. Pas beaucoup de chance d’atteindre de tels sommets en restant salarié. Mieux vaudrait essayer de tenter votre chance en tant qu’entrepreneur.

Je rappelle à ceux qui l’ignorent encore que de Bernard Arnault à Patrick Drahi, plus de la moitié des 15 premières fortunes françaises émanent de créateurs d’entreprises partis de zéro en une génération ! C’est cela le vrai rêve français ; celui que nous défendons à Entreprendre, et il n’est pas prêt de s’éteindre. Continuons à cultiver l’esprit de réussite et d’émulation.

Robert Lafont


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