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La promotion sociale contre la vitrification des retraites voulue par les syndicats

Arnaud Bruillon, actuel président des magasins Finsbury, a démarré comme simple vendeur avant d’envisager de reprendre le réseau.

Avec cette réforme des retraites, on ne parle que de statuts, de droits et d’égalité. Pourquoi pas, sauf qu’on passe sans doute à côté de l‘essentiel… L’émancipation et l‘esprit d’entreprendre !

La promotion sociale, c’est ce qui manque le plus ! Bien sûr que si l’on reste caissière ou employé de nettoyage toute sa vie, ce n’est pas toujours très émancipateur. En revanche, si c’est une situation provisoire qui vous permet quelques années durant de gagner votre vie avant de pouvoir passer à autre chose, cela change tout et notamment les perspectives de vie…

Après tout, on a tous fait des petits jobs étudiants mal payés ou difficiles, qui nous ont mis le pied à l’étrier ou ouvert les yeux sur la suite. Ne négligeons pas cette notion de dynamique de vie. À écouter nos syndicats perclus dans la seule défense des statuts et des droits, on éprouve le sentiment qu’une carrière ou un projet professionnel ne dépendent que du bon vouloir d’une hiérarchie, celle qui vous encadre. C‘est un peu réducteur.

N’oublions pas les millions de Français qui, chaque année, osent bousculer leur destin en créant leur boite ou en changeant de vie. Mon dernier exemple en tête est celui d’Arnaud Bruillon, l’actuel président des magasins Finsbury. Il a démarré comme simple vendeur sept ans durant dans une boutique avant d’envisager de reprendre le réseau de sept magasins à l’époque.

Aujourd’hui, Finsbury réalisé 46 M€ de CA avec 78 boutiques. Ce n’est pas un surhomme. Sans doute pas. Mais il avait assurément un espoir et une ambition en tête (voir son interview sur EntreprendreTV). Ce sont ce type de qualités qu’il faut entretenir et faire germer dans le cœur de nos compatriotes.

Écoutons Alexandre Soljenitsyne : « Personne sur terre n’a d’autre issue que d’aller toujours plus haut. »

Je n’oublie pas non plus le rôle des grandes entreprises et des fonctions RH qui ne recherchent pas assez à favoriser en leur sein les progressions de carrière et la promotion interne des plus méritants. Le diplôme reste souvent l’élément majeur, contrairement à ce que l’on observe outre-Rhin par exemple. Ainsi, ce n’est pas tout à fait un hasard si le Français Daniel Goedevert, ex vendeur d’automobiles Citroën, n’a été recruté que par Volkswagen pour devenir son dirigeant. Observez le parcours des dirigeants du CAC 40, ils sont tous issus du sérail et des grandes écoles.

Heureusement, les PME restent un sas de liberté et donnent plus de chances à des personnes méritantes ou à des autodidactes. Notamment ces ETI ou PME où la direction connait et est sensible aux résultats du terrain. Tout ne vient pas d’en haut. Arrêtons de tout attendre d’un quelconque supérieur hiérarchique.

« Dans toute profession, il faut aussi un progrès, un avancement qui favorise le plaisir de la belle ouvrage. L’amour de son métier est, de nos jours, le luxe absolu. » La remarque de l’écrivain Pascal Bruckner explique le nouvel engouement pour les métiers artisanaux ou artistiques. Oui, il est toujours possible de changer le cours des choses de sa vie et c’est tant mieux.

Robert Lafont


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