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La France a besoin d’un Etat fort, tel que l’avait dessiné le Général de Gaulle

Entreprendre - La France a besoin d’un Etat fort, tel que l’avait dessiné le Général de Gaulle

Robert Lafont dans son éditorial « La France doit renouer avec une politique de solutions et de redressement » pose la vraie question : la France peut-elle se permettre de ne pas réussir le prochain quinquennat ? La réponse est dans la question : NON, notre pays ne peut pas se permettre de rater la prochaine étape et notre rôle est de participer à son redressement.

Allons plus loin que Robert Lafont ; n’est-il pas trop tard ?  Il est vrai qu’il n’est jamais trop tard et que notre France est éternelle. N’empêche que, depuis les années 1990, les thèses néo libérales de Madame Thatcher et de Monsieur Reagan (en réalité celles de Milton Friedman) ont été imposées en France par un Président de la République qui s’était déclaré socialiste, ce qu’il n’était pas étant uniquement Mitterrandiste.

Robert Lafont a raison nous devons trouver des solutions pour aller vers un redressement absolument nécessaire pour que la nation reste aux premiers rangs.

Pas question de se tromper, une puissance, ne gagne plus rien à la pointe de l’épée. La globalisation a transformé le monde,  l’économie et la finance  dirigent actuellement la manœuvre. Est-ce un point de faiblesse pour la France ?  Avoir laissé filer plus de la moitié de notre tissu industriel prouve que nous  sommes loin d’être  les plus forts en ce domaine. Laisser nos territoires d’Outre-mer à la merci des autres renforce ce sentiment, dépenser sans prévoir de recettes prouve que ces politiques que nous venons d’évoquer sont plus à la recherche d’une clientèle électorale que de solutions adaptées à la situation.

La France est-elle socialiste ou même socialisante ? La réponse est NON La France est-elle néo libérale et mondialiste : la réponse est NON, La France supporte t-elle la gouvernance de l’économie, la réponse est NON. La France a besoin d’un Etat fort, tel que l’avait dessiné le Général de Gaulle.  Libéralisme oui, mais sans extinction des feux de l’Etat.

Jeux pervers entamés par Valery Giscard d’Estaing qui, en 1973, en tant que ministre des finances et en 1976, en tant que Président de la République a signé les accords de la Jamaïque qui tuaient définitivement les accords de Bretton- Woods. Ces accords annulent le système des taux de change fixe, imposant celui de change flottant, ce qui , additionné à la libéralisation  totale de la circulation des capitaux gommaient le pouvoir des Etats.

Les Madame Thatcher et les Reagan imposeront ces pratiques sans en avoir mesuré les effets : Moins d’Etat, de moins en moins d’impôts, les marchés comme décideurs, la spéculation plus que la production. L’effet se ressent encore aujourd’hui, LES INEGALITES devenues criantes et qui inéluctablement vont rétrécir le champ des marchés, ce qui va conduire à des affrontements

La France non préparée à cette grande confrontation a du mal paraître dans les classements économiques mondiaux – Son Histoire, souvent basée sur la générosité, est rangée dans des oubliettes.

Même chose pour les finances, Mitterrand terminera l’oeuvre de destruction massive de notre système monétaire par l’abandon du Franc, en organisant le règne d’une monnaie et d’une politique monétaire étrangères avec l’euro et la BCE.  Pour la politique budgétaire, aucun problème l’argent hélicoptère est à la mode,  sans que nul ne pense même à installer une ligne Maginot quelconque, sans que personne n’imagine la G….. de bois mondiale,  lors du réveil.

Le Tout marché arrive au pouvoir avec la libéralisation de tout et de n’importe quoi. L’abandon du Plan par un autre socialiste , avec l’accord d’un Président « j’ai bien mangé j’ai bien bu » fera le reste. Ces gens ont fait perdre sa boussole à la France qui voit  ses meilleurs éléments partir  faire carrière à l’étranger.

Et la France ? On la fait suivre sans qu’elle y ait été préparée la nouvelle aventure. Elle devrait produire à prix compétitifs et exporter.  Seulement voilà, nos politiques offrent des cadeaux empoisonnés à leur clientèle, travailler moins pour gagner plus, pas la peine de vous former, l’immigration viendra pour boucher les trous. Madame Mère aurait pu dire : pourvu que çà dure, et bien NON Madame la fête est finie, les lampions s’éteignent, nous n’accumulons plus que des dettes, que personne ne pourra rembourser. Aussi nous devons nous attendre à voir les créanciers prendre les rênes, sauf à nous réveiller, pour mener cette politique des solutions et du redressement.

Nos prix sont trop élevés, nous ne sommes pas un pays de vendeurs et surtout nos politiques, toujours à la recherche d’une clientèle, livre le beurre et l’argent du beurre : les 35 heures, les dons de toute nature, le gâteau a été partagé avant d’être constitué, heureusement pour nos gouvernants, mais seulement pour eux,  l’endettement permet des déficits et les pertes. Vendeurs, nous ne l’avons jamais trop été, on gagnait des choses à la pointe de l’épée, il suffisait d’avoir le poignet fort, le jarret musclé et quelques bons capitaines. La France a gagné nombre de territoires de cette façon, mais cela ne faisait rien vendre, nous importions quelques artistes bravo, mais cela ne se fait plus

Colbert ne s’y est pas trompé, il a favorisé le beau, celui que nul autre ne pouvait faire, la qualité, la beauté supplantaient la quantité et le prix.

Le beau résiste, mais il ne représente que 5% du PIB. On ne fait pas vivre un pays avec 5% du PIB. Tout le peuple britannique ne vit pas des 7% que rapporte la City – Pour le reste, on a fabriqué, mais ensuite ? Nos hauts fonctionnaires souvent chargés de la politique étrangère ET du commerce extérieur en même temps, n’ont jamais été formés pour vendre. Ils cèdent le plus souvent en entendant le chant des sirènes (des fois celui qui promet un joli pantouflage qui n’est jamais charentais.

Des écoles de vente, voilà ce qui nous faut en priorité, ensuite une éducation adaptée, mais aussi privilégier les SAV. Il faut aussi apprendre à nos concitoyens que la redistribution ne peut se réaliser que s’il y a quelque chose à redistribuer et que ce quelque chose, il faut que TOUS participent à sa construction.

Nous devons mettre en place un système qui permette à l’actionnaire d’être récompensé, à l’employé d’être reconnu, au consommateur de pouvoir s’approvisionner à prix acceptables et d’être satisfait.

Le prix : et si nous transférions le coût de la protection sociale du monde du travail à celui de la consommation ? L’entrepreneur n’aurait pas à en avancer les fonds, l’exportateur pourrait voir son produit débarrassé des charges sociales et l’importateur se verrait imposer ces charges sociales. Cela se nomme TVA sociale, même si le nom n’est pas approprié.

Négocier : la priorité des priorités est de défendre l’intérêt de la nation, celui-ci, aujourd’hui est apporté par l’économie et la finance.  Recherche de potentiel, qui veut quoi et en quelle quantité, recherche aussi de la surface financière du prospect- Apprendre les arguments, les développer, la France, chacun le sait, paraît arrogante , ne faudrait-il pas dans ces espaces de négociations devenir vendeur : être agréable tout simplement à celui qui est prospecté

Se pose et Robert Lafont en traite dans son papier : l’investissement. La France croule presque sous son épargne, mais ne veut pas le sortir pour le productif.

Rappelons ce qu’à fait le Général de Gaulle pour faire sortir par deux fois,  en 1944 et 1958, l’argent des bas de laine.  IL FALLAIT POUR REUSSIR CE MIRACLE OBTENIR LA CONFIANCE DES FRANÇAIS. Pour réaliser une telle affaire, il faut proposer un programme qui tienne la route et le seul que nous pouvons proposer est celui, de la sueur et des larmes

La Général a réussi, comment a t-il fait ? Simplement en faisant  aimer à nouveau la France aux Français et réussir à faire changer le regard du monde sur notre pays.

C’est tout, mais c’est tellement.

Henri Fouquereau


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