Les coopérateurs de CLS (56 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 162 salariés), jusqu’à présent propriétaires du fameux beurre des Charentes, avaient peut-être vu trop grand. Avec un investissement surdimensionné dans une ligne de conditionnement de lait UHT, ils ont failli disparaître.
Heureusement, Terra Lacta, la première coopérative de la région, premier collecteur de lait de Nouvelle-Aquitaine (750 millions de litres par an), alliée à 4 autres coopératives régionales, ont la bonne idée d’investir 15 millions d‘euros pour relancer la beurrerie d‘Echiré et la fromagerie Sèvre & Belle qui lui était attachée. La disparition du beurre d‘Echiré aurait été, sans jeu de mots, un véritable déchirement.
C‘est en effet typiquement le type de spécialités et de labels recherchés dont a tant besoin notre agriculture aujourd’hui. Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais c’est toujours bon à prendre. L’avenir de notre agriculture est plus que jamais dans les marques, les labels et la valeur ajoutée. Encore faut-il qu’à Bruxelles, nos dirigeants ne laissent plus rentrer des produits sans les mêmes normes. C‘est une autre histoire !
Robert Lafont
Ils sauvent le meilleur beurre de France : le beurre d’Echiré !
On l‘a échappé belle ! En pleine crise agricole, voir disparaître l‘un de nos meilleurs beurres avec celui d‘Isigny en Normandie, celui d‘Echiré, pépite du beurre AOP Charentes-Poitou, très prisé de nos grands chefs cuisiniers, aurait fait désordre.
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Ayant quitté les Deux-Sèvres en 1947, j’ai toujours été attaché à l’agriculture et l’agro-alimentaire des cette région POITOU-CHARENTES. Le beurre d’ECHIRE a toujours accompagné mes repas les plus fins et je suis agréablement surpris que d’autres coopérateurs aient pu reprendre ce fleuron de l’industrie laitière haut de gamme de cette région. Cette région possède des valeurs indéniables qui demandent qu’à être mises en valeur. Mais de grâce, laissons le marais poitevin vivre comme un réel espace de biodiversité. N’accusons pas les agriculteurs d’aujourd’hui qui n’ont rien à voir avec les paysans d’il y a 50/60 ans. Ils subissent trop souvent les conseils de consultants qui ne sont en aucun cas les payeurs.