François Grandidier (Téma) a créé de zéro le premier groupe de presse pro et agricole

François Grandidier, président et fondateur de TÉMA

Quand on écoute François Grandidier, cela a l’air si simple. Voilà un homme qui, en l’espace de 35 ans, aura réussi à partir d’un petit bureau à Metz à faire d’une simple revue agricole « Terroirs magazine » le levier de ce qu’est devenu l’un de nos principaux groupes d’information professionnelle et digitale.

Avec quelques 300 collaborateurs et 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, le groupe Téma rivalise parfaitement avec ses challengers que sont le groupe « Réussir » à Caen, GiE de journaux départementaux agricoles, 20 M€ de CA, passé de fait dans le giron de la FNSEA. Ou le vénérable « France Agricole », 40 M€ de CA, repris il y a quelques années par ISAGRI, le groupe de logiciels agricoles fondé à Beauvais par l’excellent Jean-Marie Savalle (250 M€ de CA, 850 collaborateurs).

Comment fait-il alors, François Grandidier, pour rester indépendant et arriver à toujours contrôler à lui tout seul ce beau petit empire, réparti sur de nombreux sites ? Bien entouré et ayant su rester fidèle à ses origines, près d’un tiers de ses équipes travaillent encore à Metz, voire à Strasbourg (80) ou Paris (80), notre homme n’est pas retors. Il vous regarde bien en face et n’hésite pas à expliquer qu’il a toujours fondé ses développements en s’appuyant sur les autres : « Le Monde des Artisans, 500 000 exemplaires diffusés, ne l’est que parce que nous avons trouvé un accord avec les Chambres de métiers. J’ai fait pareil avec mes premiers magazines agricoles. Spécialisés et conçus par régions, ce sont des banques ou des mutuelles qui les ont fait adresser gracieusement à leurs clients ! »

Bien joué, il suffisait d’y penser. Sauf que ce n’est pas si simple. « Nous, avec le magazine Entreprendre, cela fait des lustres qu’on essaye de se faire diffuser par le Medef, par exemple. Mais en vain. Et en plus, je connaissais bien Pierre Gattaz… »

François Grandidier écoute attentivement, mais il n’en démord pas. Le papier ne suffit plus. Place à l’image globale : Téma groupe rassemble désormais les sites de ses principaux magazines (L’Officiel des Transporteurs, Cultivar, Viti, Entreprise & Carrières, France route, ou Le Bois international).

Il a fait venir pour l’aider Éric Le Braz, un ancien responsable du magazine Management. Éric m’explique qu’il faut relier les sites les uns aux autres, car il y en a 36 dans Téma. Tout cela paraît si facile à les entendre. La presse et les médias ne restent-ils pas d’abord et avant tout affaire d’exécution ? Les idées, et même les bonnes, nombreux sont ceux qui peuvent les avoir. Le fondateur de Téma lui s’escrime à les mettre en musique. Ainsi VétoJob qui est devenue la première plateforme digitale pour les emplois du secteur vétérinaire.

À 62 ans, François Grandidier a encore bien des projets à accomplir (écoutez son interview sur EntreprendreTV). Son diplôme d’ingénieur agronome doublé de celui de l’ESG atteste qu’il n’aime pas ne pas savoir ni décevoir. Et dire que tout a commencé en 1987 simplement parce qu’il « voulait servir cette merveilleuse profession d’agriculteur ». Une ligne de conduite dont il ne s’est jamais départi depuis. On est décidément toujours plus fort quand on a une véritable « raison d’être ». C’est son cas !

1 COMMENTAIRE

  1. Une belle ordure qui s’est gavé sur le dos des petits. Il a foutu nombre de ses salariés en dépression et les a poussé à la limite de l’irréversible. C’est bien joli votre article mais vous ne parlez pas des realites de son groupe, comment en est il arrivé là.

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