Bercy se moque-t-il du monde ou joue-t-il avec nos nerfs et ceux des marchés financiers ? Alors que la dette de la France n’a jamais été aussi élevée, avec un pic de 2 956 milliards d’euros, et que les taux d’intérêts continuent de monter, au dessus de 3 %… Même le président Macron, c’est dire, s’en est ému en conseil des ministres début janvier.
Et que dit Bercy ? « Circulez, on fera des économies mais pas avant 2024. On a tout notre temps. »
Et Bruno Le Maire qui cherche à préparer les esprits. Certes, notre grand argentier gagnerait à être fortement encouragé par Elisabeth Borne, qui se contente de son côté d’exiger de ses ministres « d’arrêter avec les dépenses nouvelles », ce qui est un moindre mal.
Mais cela fait combien d’années que notre pays est le mouton noir de l’Europe, en matière de déficits publics, inapte a tailler dans ses gaspillages d’Etat. Les services de Bercy ont beau insisté sur les efforts à faire.
On se moque un peu des Français. Cela laisse sceptique nombre d’observateurs a commencer par Nicolas Bouzou. Pour le fondateur du cabinet Asteres : « On va faire des économies de bouts de chandelle qui ne serviront à rien ou qui seront improductives »
La messe est dite. Cela fait tellement de temps que les citoyens attendent que l’Etat montre l’exemple en matière de gestion des deniers publics. Cela devrait être la priorité des priorités.
Robert Lafont