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Entreprendre à 60 ans : c’est possible et donne lieu à d’incroyables réussites !

Arrêtons d’écouter la petite musique ambiante sur la retraite des séniors. Après 60 ans, beaucoup sont encore dans la force de l’âge et aptes à relever de formidables défis.

Pierre Chaplain , fondateur du groupe SITTE

Une preuve ? Pierre Chaplain, fondateur du groupe SITTE. Quatre ans après sa création, avec un million d’euros de mise de départ réunis avec son associé Jean-Baptiste Manca, son jeune groupe dépasse en 2024 les 40 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 190 collaborateurs. Qui dit mieux avec plus de 10 millions d’euros de progression en un an !

Les financiers commettent parfois des erreurs plus grosses que les fonds dont ils disposent. Pierre Chaplain, un directeur financier valeureux puis président d’ERI, un groupe de services BTP, avait été brutalement remercié à l’âge de 59 ans. « J’ai ressenti cela comme une profonde injustice », a-t-il déclaré, et il s’est servi de cette rupture comme d’un ressort pour mieux repartir. Bien lui en a pris ; 4 ans après sa création, son groupe francilien SITTE, bâti à coup de reprises d’entreprises souvent en difficulté (Bathelec, Pointsys Télécom, Metiss, ou Clim5s…) est devenu un groupe fédérateur de talents dans le secteur de l’électricité, des télécoms, de la fibre optique ou de l’entretien et de la maintenance d’installations tertiaires.

Pour lui, pas de secret : « Les hommes restent l’élément primordial. Ceux-ci ne se trompent pas, ils m’avaient vu à l’œuvre. Bien des anciens collègues m’ont rejoint. Il n’y a pas que les tableaux Excel, il y a surtout l’énergie collective et la capacité dégagée pour arriver à aller tous dans le même sens… Le discernement reste aussi une qualité fondamentale pour un dirigeant, et on n’en parle pas suffisamment, y compris dans les magazines comme Entreprendre ou Challenges… »

Bien qu’expert-comptable, ce natif de l’Orne (près de Bellême), passionné d’histoire et grand admirateur de Guillaume le Conquérant — « le seul roi français qui a conquis l’Angleterre » (en 1066) —, donne la priorité aux échanges humains. Au restaurant « Chez Françoise », la cantine des politiques sous l’esplanade des Invalides, il m’explique pouvoir s’appuyer sur une petite escouade de consultants extérieurs fidélisés, véritable force pour l’entreprise, à l’instar de ce que pratique notre ami Jean-Luc Cadeddu (auteur du nouveau polar de l’été « Les enquêtes d’Icare » paru chez Lafont presse éditions), qui ajoute : « Il y a parfois dans les administrations ou grandes entreprises un barrage tellement infranchissable que seules certaines clés relationnelles peuvent parfois ouvrir. » C’est un vrai sujet.

La réussite du groupe SITTE est suffisamment spectaculaire aujourd’hui pour donner l’envie à tous les soixantenaires désireux d’entreprendre de franchir le pas à leur tour. Selon Pierre Chaplain interrogé sur EntreprendreTV : « À cet âge-là, une expérience et un réseau sans pareil permettent de relever un dernier défi qui tient à cœur, et peuvent insuffler une énergie incroyable ! » SITTE porte bien son nom. Ne restez pas assis !

Robert Lafont


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