C‘est assez essentiel pour être souligné. Sur l’avenir énergétique de l’Europe, France et Allemagne, au lieu de se rassembler, sont en train de prendre des routes divergentes voire opposées.
Lorsque Paris décide de réactiver timidement son programme nucléaire, (sauvagement abandonné en rase campagne par le président Hollande, décidant de fermer 14 réacteurs et de le plafonner à 50 % du mix énergétique sans aucune étude d’impact) ; Berlin lui dit niet à toute relance équivalente. Le chancelier allemand Wolfgang Schauble annonce même un grand programme de centrales à gaz tout en investissant 600 milliards dans les énergies renouvelables …
Rappelons, avec l’économiste Christian Saint-Etienne, que notre pays, de son côté, se doit de doubler aussi ses capacités énergétiques dans les dix ans qui viennent s’il veut pouvoir réussir sa réindustrialisation.
L‘ancien président de l’assemblée nationale, Bernard Accoyer, actuel président de l’association « Patrimoine nucléaire et climat n’ a pas tort de rappeler que : « le texte actuel sur le nucléaire proposé par le gouvernement d‘Elisabeth Borne est notoirement insuffisant car il reste limité aux sites nucléaires existants et dans le temps, et ne permet pas d‘assurer l‘avenir électrique de la France.“ (Le Figaro, 17/3/2023)
Ce débat est probablement le plus important du moment. On n‘en parle pas assez. Remettons-le au centre !
Robert Lafont
