Dans cette élection présidentielle plus indécise qu’on ne le croit, car beaucoup se décideront au dernier moment ; tout se passe comme si aucun candidat ne faisait véritablement l’affaire. D’où les nombreux chassé-croisés constatés dans les sondages. À coup sûr, le portrait-robot du président idéal serait un habile mélange des qualités de chacun, quelqu’un pouvant disposer à la fois des qualités intellectuelles d’un Macron, de la vision historique et du courage d’un Zemmour, du savoir-faire d’une Pécresse, de la proximité humaine d’une Le Pen, ou du bon sens d’un Dupont-Aignant.
Certes, on peut toujours rêver mais ce profil idéal n’existe pas. Et Il va falloir se colleter à la réalité. Est- ce si grave ? Pas forcément, car dans la vie aussi, il y a de bonnes surprises, et on voit des hommes arrivés à une fonction se révéler voire se sublimer ( à l’instar de certains sportifs ) et s’avérer être bien mieux qu’on ne l’aurait imaginé. C’est un scénario idyllique mais, ne vous y trompez pas, il peut fonctionner. On le voit à la tête d’entreprises par exemple, où des dirigeants, notamment les redresseurs d’entreprises, parviennent à opérer des miracles.
Certes, la France n’est pas une entreprise, et les problèmes enchevêtrés restent infiniment plus complexes. Il n’empêche ; si chacun d’entre nous y met un minimum de bonne volonté et d’état d’esprit de concorde ; tout redevient possible avec de bonnes impulsions à la tête de l’appareil d’Etat. On l’a vu à certaines périodes glorieuses de l’histoire comme en 1958 avec le sursaut opéré avec le Général de Gaulle. Ne lâchons rien. Notre pays peut redevenir grand… et vite.
Robert Lafont