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Drahi prêt à s’allier à Free ou Bouygues ?

Le scénario pourrait prendre forme plus vite qu'on ne le dit.

Patrick Drahi (Photo Hamilton/Pool/ABACAPRESS.COM)

Le tycoon franco-israélien, propriétaire d’Altice, endetté à plus de 60 milliards d’euros, tente de donner des gages aux marchés financiers, même s’il vient tout juste de boucler la cession de son activité data centers à Morgan Stanley Infrastructure Partners.

Rien ne semble arrêter la consolidation du secteur des télécoms qui est en marche. Une activité essentielle et qui conserve toute son attractivité auprès des investisseurs. Vodafone ne vient-il pas de conclure avec brio la cession de ses activités espagnoles au fonds d’investissement Zegona pour 5,1 milliards d’euros ?

À 60 ans, Patrick Drahi, le visionnaire fondateur d’Altice, et Arthur Dreyfuss, PDG d’Altice France, ne se montrent plus hostiles à l’idée d’un rapprochement. Selon « La Tribune », des négociations secrètes auraient eu lieu cet été portant sur SFR avec Bouygues télécom, présidé par Edward Bouygues, et aussi avec le concurrent Free/Iliad de Xavier Niel. Orange, de son côté, semble étonnamment absent de ces grandes manœuvres. Ce qui est surprenant eu égard aux positions d’Altice en Grande-Bretagne (Patrick Drahi détient 25% de l’opérateur britannique BT Group) ou au Portugal, avec l’opérateur Meo, et cela malgré des déboires judiciaires de son partenaire historique local, Armando Pereira, accusé de corruption. Meo, leader lusitanien de la télévision par abonnement, intéresse beaucoup Xavier Niel mais aussi Vincent Bolloré pour Vivendi et Canal.

Des positions dans les télécoms qui ne peuvent manquer d’intéresser aussi l’ancien opérateur public dirigé par Chrystel Heydemann. D’autant qu’Orange vient de se sortir de son activité de néobanque en cédant cet été Orange Bank à BNP Paribas.

On se rappelle pour en parler ?

Pour calmer les marchés financiers, Patrick Drahi peut toujours être tenté de céder sa pépite digitale Teads (régie et vidéo publicitaire en ligne) pour un montant supérieur à 3 milliards d’euros. Le tycoon français est loin d’avoir dit son dernier mot sur la recomposition à venir. Il a rassuré récemment les salariés de BFM sur sa volonté de ne pas céder dans l’immédiat son groupe média. La hausse des taux d’intérêts sera peut-être le seul vrai juge en la matière pour les mois qui viennent. L’endettement est une chance par temps d’expansion mais aussi un risque lorsque cela ralentit !

Robert Lafont


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